PARADISE
par Maxime Riché
En 2018, le mégafeu Camp Fire ravageait la ville de Paradise en Californie. Maxime Riché a rencontré celles et ceux qui reconstruisent leur « paradis » dans un lieu désormais brutalement inhospitalier. Par un film infrarouge, il convoque la mémoire des flammes gravée sur leurs rétines, une hallucination quotidienne alors qu’ils rebâtissent, la peur du prochain mégafeu au ventre. Paradise est une parabole sur notre capacité à (nous) reconstruire après des incendies dont les causes sont, de plus en plus fréquemment, humaines.
Artiste photographe français, Maxime Riché explore notre refus des limites et notre capacité d’adaptation face aux bouleversements de notre environnement. Il conçoit des enquêtes sensibles sous une forme qu’il qualifie de « documentaire spéculatif ». Grâce au médium argentique, il donne corps à des narrations qui font appel à notre ressenti autant qu’à notre intellect pour laisser notre imaginaire les investir.
Sur proposition de la RĂ©sidence 1+2, Maxime RichĂ© a Ă©tĂ© accueilli en rĂ©sidence de crĂ©ation au Quai des Savoirs. Il a dĂ©veloppĂ© un dispositif de rĂ©alitĂ© augmentĂ©e et mixte permettant de rĂ©aliser un parcours hybride dans la visite de son exposition, Ă travers l’écoute de tĂ©moignages et l’observation des photographies en 360°.Â
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Transcription de la pastille sonore :Â Â
Le photographe Maxime RichĂ© a rĂ©alisĂ© un travail de tĂ©moignage, non pas sur les incendies mais sur l'après, quand il faut que la vie des habitants reprenne. Il nous emmène Ă leur rencontre alors qu’ils doivent rebâtir leur paradis, brutalement mĂ©tamorphosĂ© en enfer.Â
"Paradise" est une parabole de notre capacité à faire face et à nous reconstruire après des catastrophes, dont les causes sont de plus en plus fréquemment d’origine humaine.
En 2018, le mégafeu Camp Fire, le plus meurtrier de l'histoire de la Californie, ravageait entièrement la ville de Paradise. Ses clichés nous interpellent aussi sur la question du climat, en racontant la situation de la Californie.
L’artiste a choisi d’utiliser unfilm argentique infrarouge couleur pour composer certains de ses paysages avec des couleurs vives, rouge et jaune, qui rappellent celles des flammes. Sa diapositive est sensible Ă la fois aux rayonnements des lumières visible et infrarouge. L'infrarouge, c’est l'Ă©mission du rayonnement thermique des objets, invisible Ă l'Ĺ“il nu, que cette pellicule capte en quelque sorte.Â
L’intention de l’artiste est que ces tonalités embrasées puissent nous faire ressentir les émotions des survivants et nous permettent de "voir" à travers leurs yeux. Elles convoquent la mémoire des flammes gravées sur leurs rétines, comme des flash-backs de l’enfer vécu,  alors qu’ils reconstruisent, encore cernés par les fumées des incendies successifs, avec la peur du prochain mégafeu au ventre.
Après avoir contemplé ces photos poignantes, poursuivez votre immersion avec des dispositifs sensoriels proposés par l’artiste. Réalité mixte, expérience audio, diffusion d’odeurs en lien avec la forêt et le feu, ou encore vues en 360°.
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