Le podcast santé du GHOL s'intéresse à l'Accident Vasculaire Cérébral. L'AVC représente la troisième cause de décès en Suisse et la première cause de handicap sévère dans les pays industrialisés. Un homme sur 6 et une femme sur 5 seront victimes d’un AVC au cours de leur vie. En Suisse, on dénombre 16 000 attaques cérébrales par an soit une toute les trente minutes.
Un AVC est un manque de sang dans le cerveau, lié à une occlusion d'une artère de petit ou gros calibre, qui va conduire à une lésion du cerveau qui peut être transitoire ou définitive. Des lésions conduisent à des symptômes très limitées, et d'autres beaucoup plus impressionnantes.
L'AVC se manifeste par un déficit d'une fonction neurologique de façon brutale : on perd une fonction (force, sensibilité, vision, parole, équilibre) généralement sur l'espace d'une ou quelques secondes. On peut différencier ce déficit brutal d'autres attaques qui durent quelques minutes : migraine, altération de la vision, fourmillement le long du bras...
Pour améliorer la prise en charge des victimes d’attaque cérébrale puis leur rééducation neurologique, l’Hôpital de Nyon (GHOL) est agréé Stroke Unit depuis 2015, et prend en charge environ 350 patients et patientes par an en hospitalisation. La prise en charge et l’hospitalisation dans une stroke unit augmente de 20% les chances de remarcher après un AVC.
Une certification Stroke Unit assure une présente 24/24 et 7/7 des médecins neurologues, qui supervisent le traitement de l'AVC dès les premières minutes. La patientèle est suivie tout au long de son hospitalisation, avec le rôle de connaître la ou les causes de l'AVC et comment faire pour qu'il ne revienne pas.
Pour mieux comprendre la mission, le fonctionnement et l'importance d'une Stroke Unit, le Docteur Julien Niederhaüser, médecin agréé en neurologie au GHOL et Directeur de l’unité neurovasculaire, nous détaille la prise en charge de l'accident vasculaire cérébral. Accompagné d’Elise Cadeau Berger, logopédiste à la clinique de la Lignière qui intervient au sein de l’unité neurovasculaire du GHOL, ils abordent le thème de la rééducation neurologique après un AVC.
Les logopédistes s'occupent de tout ce qui touche à la communication orale et écrite, la parole et la capacité à pouvoir avaler correctement c'est à dire la déglutition. Avec les autres thérapeutes, le rôle des logopédistes va être de tester la communication et comment la personne arrive à avaler et manger, car ces troubles peuvent être inaperçus et donc être très handicapant pour sa vie quotidienne. Il existe un protocole de tests de déglutition à effectuer tous les jours par les soignants pour savoir si on peut nourrir la patientèle ou simplement la faire boire, pour éviter tout risque de fausse route silencieuse et ne pas le mettre en danger. Les pneumopathies dues à l'inhalation des aliments ou de l'eau consommés représentent la deuxième cause de décès post AVC, d'où l'importance de reconnaître les signes d'alerte en formant le personnel soignant.
Les spécialistes médicaux distillent également quelques conseils santé préventifs, en insistant sur la prévention de l'hypertension artérielle à tout âge. L'hypertension augmente de trois fois le risque de faire un AVC, le diabète quasiment 2 fois, le tabac deux fois. Le bilan médical et l'éducation thérapeutique sont des aspects très importants de la prise en charge.
Pour prévenir l'accident vasculaire cérébral, l'hygiène de vie a forcément son importance : il est recommandé de ne pas fumer et de réfréner la consommation d'alcool, réguler son hygiène alimentaire, avoir une activité physique modérée. A partir de 40 ans un contrôle de santé annuel peut être utile, à évoquer auprès de son médecin traitant.
L'application Stroke Riskometer permet d'estimer approximativement un risque d'AVC à 5-10 ans : https://www.strokeriskometer.com/
La Fondation Suisse de cardiologie a lancé une application Urgences HELP qui aide à réaliser les premiers secours en cas d'attaque cérébrale.
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