J'AI ATTRAPE UN...
par Stéphane Masson | Lumières sur le Quai 2022
À la nuit tombée, une cage géante dévoile comme par magie des phénomènes incongrus… un cumulonimbus pas très content, un poisson volant surpris de se retrouver au milieu des gens, un éléphant flegmatique digne héritier de Dumbo. J'ai attrapé un… est une installation contemplative qui cherche à créer une illusion optique entre réalité et fiction. Cette installation a été perfectionnée lors de la résidence de l’artiste au Quai des Savoirs.
Passé maître dans l’art du détournement, s’inspirant de la compagnie de rue "Royal de Luxe" ou de Pierrick Sorin, Stéphane Masson sévit depuis 2004. Ce trublion inventif trimballe ses drôles d’installations à travers le monde. Ses interventions dans l’espace public, que le toulousain appréhende comme des « attentats poétiques », ont toujours une part d’inattendu qui interpelle et fait sourire.
Stéphane Masson a écumé toutes les boutiques de tissus de la région toulousaine et effectué moult tests à partir des échantillons récupérés pour obtenir un effet visuel le plus surprenant possible. La vidéoprojection se fait avec un écran de type PepperScrim (tulle très transparent 20g/m²) et un vidéoprojecteur 15k lumens.
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Transcription de la pastille sonore :Â Â
L’immense cage à oiseaux qui se dresse devant vous est l'œuvre de Stéphane Masson. Cet artiste toulousain intervient dans l'espace public pour parsemer notre quotidien d’humour insolite. Ses installations sont comme des attentats poétiques qui interpellent et font sourire. Et même si, enfermer des animaux, certes imaginaires, gène l’artiste, il considère cette installation "J’ai attrapé un…" comme la présentation des découvertes d’un naturaliste 2.0. Il avait commencé ce travail de naturaliste du futur pendant la pandémie pour proposer des mini-zoos aux patients hospitalisés.
Mais comment faire rentrer un éléphant rose dans une cage ?
La technologie qui se cache derrière cette œuvre visuellement immersive est entièrement intégrée dans la cage. Il s’agit d’une vidéoprojection sur un écran PepperScrim : un tulle invisible et ultrafin. L’image 2D est projetée sur deux côtés : de face et en rétroprojection. Et elle donne ainsi une impression de 3D. Notre cerveau perçoit la supercherie mais il est incité à y croire.
Si face à cette installation, le mot “hologramme” vous vient à l’esprit, sachez qu’il s’agit d’un abus de langage ! Nous utilisons ce mot pour tout volume généré par un dispositif qui semble flotter dans l’air. Mais un véritable hologramme est créé sans support physique. C’est le résultat des interférences entre deux ondes qui donne l’impression d’une image 3D suspendue dans les airs. Vous avez en réalité face à vous une illusion d’optique, une erreur de perception provoquée par la réception d’informations contradictoires par votre cerveau.
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