Eaux en bouteille contaminées : une philosophie des biens communs

Et si la philosophie permettait de penser la propriété autrement ?

Une enquête a été ouverte pour tromperie à l’encontre du groupe Nestlé Waters, accusé d’avoir eu recours à des traitements illégaux de son eau minérale, avec la complicité de l’Etat français. Plus d’un tiers des eaux en bouteille françaises seraient concernées : Vittel, Cristaline, Vichy, Hépar, Contrex... Les industriels auraient fait subir des traitements contraires à la réglementation, comme l’injection de CO2 et de sulfate de fer, des traitements de filtration, et auraient, pour certains, mélangé leur eau minérale avec de l’eau du robinet.

Le scandale n’est pas sanitaire, car l’eau qu’ils ont vendue n’était pas contaminée. Le problème, c’est que les appellations d’eau minérale naturelle, et d’eau de source, sont très contrôlées : cette eau est censée se distinguer par sa pureté naturelle, et n’avoir subi aucun traitement. Mais les nappes phréatiques sont désormais polluées, ce qui a contraint les industriels à employer des traitements de purification. L’eau en bouteille étant vendue minimum 100 fois plus chère que l’eau du robinet, et générant énormément de déchets plastiques, il s’agit ici à la fois d’une vaste tromperie commerciale, et d’un énorme gâchis écologique.

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Une problématique soulevée ici est l’accaparement de l’eau par des sociétés privées. Or, l’eau ne devrait-elle pas être un bien commun ?

Aujourd’hui, je vous propose une philosophie des biens communs.

On va parler eau thermale, prix Nobel d’économie, philosophie de Toni Negri, ville de Naples, et bien sûr, des biens communs !

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