00:00 / 43:59
#1
Un regain pour le syndicalisme
00:04
#2
Présentation des thèmes de l'interview
00:40
#3
La CFDT a-t-elle tourné la page des retraites ?
03:42
#4
"Pas question de passer à une séquence suivante"
04:03
#5
"Nous avons dit à la Première ministre que nous avions des exigences pour les salariés"
04:23
#6
Pourquoi les manifestations n'ont-elles pas suffi à faire échec à la réforme des retraites ?
04:55
#7
Le problème n'est pas du côté des syndicats, mais c'est celui de la démocratie
05:35
#8
La comparaison avec les Gilets jaunes : 15 milliards de gain, et 15 milliards d'économies sur les retraites !
06:01
#9
"La grève générale ne se décrète pas. Les gens n'en voulaient pas !"
06:35
#10
Le problème de la faible syndicalisation en France
07:05
#11
"35 000 nouvelles adhésions à la CFDT depuis le début de l'année"
07:39
#12
Comment devient-on responsable syndical en commençant comme éducateur ?
07:58
#13
J'ai été conseiller en insertion économique
08:32
#14
"J'ai aidé une collègue et j'ai demandé l'élection de délégués du personnel"
08:49
#15
"J'ai commencé comme délégué du personnel"
09:35
#16
"J'allais devenir directeur d'une structure d'insertion quand l'union locale CFDT m'a rattrapé !"
10:46
#17
"J'ai suivi les négociations sur les accords 35 heures dans les petites entreprises"
11:20
#18
"Une ambiance extraordinaire"
11:43
#19
"On m'a invité au resto dans mon village pour me proposer de devenir à terme secrétaire de l'union régionale CFDT"
12:37
#20
"Quelle influence a eu pour vous la jeunesse ouvrière catholique ?"
13:20
#21
"Ce parcours, ce sont d'abord des femmes et des hommes que vous rencontrez"
13:56
#22
"François Chérèque m'a convaincu de le rejoindre à la confédération en 2009"
14:19
#23
"Est-ce que mon expérience syndicale m'a changé ? Bien sûr, même si mes valeurs fondamentales et mes amis n'ont pas changé"
14:47
#24
"Je suis devenu plus riche humainement"
15:19
#25
Face au monde politique, comment tient-on face aux pressions ?
16:18
#26
"Il faut travailler, travailler, lire, connaître ses sujets (...) et relier ça au réel en allant sur le terrain""
17:01
#27
"Je ne me suis pas grisé"
17:59
#28
"J'ai toujours écrit pour préparer mes interventions et mon argumentation"
18:24
#29
"Ce n'est pas la guerre, je n'ai jamais été irrespectueux"
19:00
#30
Comment garder la tête froide ? "En restant normal, en voyant sa famille, ses potes"
19:17
#31
Qu'estimez-vous avoir réussi et au contraire manqué ?
19:44
#32
"On a réussi à remettre un peu de liant entre les différentes strates de l'organisation, ce qui nous a permis de devenir la premiè
20:24
#33
"J'ai adoré être le porte-voix de travailleurs dont on parle assez peu"
21:01
#34
"J'ai un regret : que se serait-il passé en janvier 2015 si nous avions trouvé un deal avec le patronat au sujet des institutions représenta
21:33
#35
"Notre interlocuteur, Pierre Gattaz, ne comprend rien au dialogue social"
22:27
#36
"Le texte qu'on nous propose n'est pas du tout à la hauteur"
22:51
#37
"En interne, tous les retours sont rouge (...) C'est pas passable !"
23:19
#38
"Si on avait topé, on aurait eu les mêmes problèmes qu'avec les ordonnances. Mon regret, c'est qu'il n'y ait pas de maturité
24:00
#39
"Les autres organisations syndicales n'avaient pas envie de s'engager"
24:10
#40
Les ordonnances Macron de 2017 sur le CSE : "On voit que la vague va être énorme"
24:35
#41
"J'ai passé des heures au téléphone avec JC. Mailly pour tenter de contrer les mauvais coups. Ma femme l'appelait "mon doudou", c'e
25:12
#42
"La promesse de davantage d'administrateurs salariés dans les conseils d'administration n'a pas été tenue"
25:28
#43
"Pour s'opposer, encore faut-il avoir les moyens !"
25:41
#44
"Vous ne pouvez pas mobiliser les salariés sur un sujet comme le dialogue social"
26:14
#45
"Quand François Rebsamen (Ndlr : ministre du travail) reprend le sujet, il aurait pu aller plus loin que le truc un peu cosmétique qui a été
26:31
#46
Avez-vous, comme nous l'a raconté Jean-Claude Mailly (FO), négocié pied à pied au moment des ordonnances sur la question des moyens des
27:00
#47
"Oui, on a fait bouger les lignes (...) C'est pas l'été le plus funky que j'ai passé ! (..) Mais on a joué notre rôle de syndicaliste"
27:30
#48
On peut voir 3 phases dans vos 11 ans de secrétariat général de la CFDT...
28:21
#49
"Il n'y a pas de phases mais l'exercice des 4 fonctions principales du syndicalisme, à des moments variés, qui tiennent compte du t
29:42
#50
"Je revendique qu'il a fallu à un moment donné aider les entreprises, quand il y avait des marges trop faibles et un chômage de masse"
30:33
#51
"Je revendique qu'on soit opposé à cette réforme des retraites mais pas à celle de Touraine de 2014 car le contexte était différent"
31:02
#52
"On est passé d'une problématique syndicale de l'emploi à une problématique du travail et des salaires"
31:30
#53
L'approche de la CFDT de la négociation nationale : l'exemple de l'accord sur la sécurisation de l'emploi de 2023.
31:59
#54
"Cet accord, je le referais ! Il se trouve que c'est moi qui l'avais préparé comme secrétaire national"
32:34
#55
"Un compromis social, c'est jamais 100% de ce que vous vouliez !"
33:22
#56
Les derniers accords nationaux interprofessionnels (télétravail, environnement) paraissent beaucoup moins riches en comparaison, non ?
33:59
#57
"Comme responsable syndical national, on ne doit pas vendre que du rêve !"
34:32
#58
"La toute puissance, ça n'existe pas ! Il faut faire en fonction des réalités"
35:19
#59
"C'est plus difficile d'être un syndicaliste "réformiste" qu'un syndicaliste révolutionnaire qui n'aura jamais à justifier de la faible
35:31
#60
"Les administrateurs salariés dans les conseils d'administration, je les ai obtenus à 4 heures du matin avec Laurence Parisot"
35:56
#61
"C'est "work in progress", à peu près le seul truc que je sache dire en anglais !"
36:21
#62
"Et il y a le doute. En 2015, je ne sais pas si j'ai raison ou tort de dire à Gattaz, non on ne va pas le faire !"
36:42
#63
Que vous a appris le dernier conflit sur les retraites ?
37:04
#64
"On a enfin digéré le Covid syndicalement (..) On a fait bouger de nouveaux salariés"
37:13
#65
"Entre syndicats, quand on est loyaux, ça fonctionne, et c'est validé par les salariés"
38:01
#66
"Un pouvoir totalement déconnecté du monde du travail"
38:30
#67
"Et il y a l'écume, le rapport Berger-Macron dont tout le monde se fout, moi le premier..."
39:01
#68
"Je suis blindé, ça m'a jamais empêché de dormir, mais je trouve ça complètement con de la part du président de s'en prendr!"
39:16
#69
Votre avenir ? Des passions ? De nouveaux engagements ?
39:46
#70
"J'ai des projets un peu annexes mais il faut que je trouve un vrai boulot !"
40:51
#71
Marylise Léon va être la 2e femme après Nicole Notat à être élue à la tête de la CFDT. Comment la décririez-vous ?
41:05
#72
"C'est une belle personne (...) Elle va être une grande secrétaire générale, avec un style à elle, le style Léon !"
41:42
#73
"Moi je ne sais plus ce que c'est depuis longtemps que de rentrer chez soi et de ne plus se préoccuper de ce qui se passe à l'extérieur !"
42:26
#74
"Merci Laurent Berger pour cet entretien et pour la qualité des échanges que vous avez noués avec la presse depuis 2012"
42:53
#75
Laurent Berger : "C'est important pour moi la presse. Une démocratie ne fonctionne pas sans une presse libre, qui parfois vous pose une que
43:04
#76
"Dans le social, on est en permanence ramené au politique, on ne met pas assez le syndicalisme dans sa première fonction d'appui aux salarié
43:23
#77
Conclusion
43:43
[Episode 29] Dialogue social, négociation collective, IRP : Laurent Berger revient sur son parcours et ses 11 ans à la tête de la CFDT
Un entretien exceptionnel pour ce 29e épisode du Micro Social, le podcast sur le travail et le droit du travail de Lefebvre Dalloz : Laurent Berger, qui quitte le 21 juin prochain la tête de la CFDT au profit de Marylise Léon, a accepté de revenir au micro de Bernard Domergue sur son parcours professionnel (il a débuté sa vie professionnelle comme professeur d'histoire avant de s'orienter vers l'insertion puis le syndicalisme en commençant comme délégué du personnel dans une association) et sur ses 11 ans passés comme secrétaire général de la CFDT.
Les sujets abordés dans cet entretien d'une trentaine de minutes, au ton très direct voire "cash", sont très nombreux : les rapports entre démocratie sociale et politique avec les tensions avec l'exécutif et le président de la République, le conflit des retraites et le bilan que les syndicats peuvent en tirer, son approche de la négociation, notamment au niveau interprofessionnel.
Laurent Berger revient ainsi sur l'accord de sécurisation de l'emploi de 2013 (qui a amené de la flexibilité pour les entreprises mais aussi la base de données économiques et sociales -BDES- et l'expertise sur les orientations stratégiques du CE) et sur l'occasion manquée, selon lui, des discussions de 2015 sur les institutions représentatives du personnel.
Etre responsable syndical national, nous confie-t-il également c'est "travailler, travailler, travailler" pour "avaler des notes" afin de connaître un sujet et préparer ses interventions, tout en les confrontant au réel en multipliant les visites sur le terrain. Sans oublier de rester soi-même pour tenir face aux pressions : "J'ai gardé les mêmes amis..."
Bonne écoute !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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