Laura Ghelfi, avocate pénaliste engagée dans la défense des femmes victimes de violences.

La flamme de la réparation des violences: Quel recours juridique face aux violences conjugales ?

Sara et Angélica ont reçu Laura Ghelfi, avocate pénaliste au barreau de Paris engagée dans la défense des femmes victimes de violences. Elle nous explique comment porter plainte, comment trouver un avocat, qu’est ce qu’une ordonnance provisoire de protection immédiate...

Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à l'écouter que nous avons eu à l'accueillir sous notre tente.

Quelques citations de l'épisode:

"Je suis avocate pour la défense des victime de violences conjugales, ça mêle beaucoup de domaines, le droit pénal, le droit de la famille mais aussi la protection des enfants."

"C’est important qu’il y ait une reconnaissance de la justice car c’est bien que la victime sache qu’elle a pas fait ça pour rien parce que ça demande énormément d’énergie pour les victimes, ça demande énormément de protection contre les attaques et ça aide à la reconstruction."

"En 4 ans j’ai vu beaucoup de magistrats poser des questions qui paraissent loufoques comme « pourquoi vous êtes pas partie tout de suite? » « pourquoi divorcer maintenant? »"

"L’ordonnance de protection est très importante pour des situations très à risques car ça permet aux femmes d’avoir au moins le domicile conjugale à elle, l’interdiction du contact avec les enfants, en fait ça permet très rapidement de cadrer la situation."

"La victime ou l’avocat peut faire la demande d’aide juridictionnelle , on peut être défendu même si on n’a pas beaucoup de ressources."

"Souvent les victimes sont sous contrôle coercitif, sous domination avec des actes de contrôle, ça peut être des violences physiques, psychologiques mais aussi financières et économiques."

"Les violences conjugales touchent toutes les couches de la société, y a pas de profil type."

"Y a une grosse culpabilité des victimes de pas être parties plus tôt mais ça c’est la société qui leur met ça dessus."

"C’est hyper important de prendre un avocat qui fait de la violence conjugale et qui s’y connaît sur ce sujet car il comprend le stress post-traumatique, la dissociation,  toutes les choses dont elles parlent car on les croit !"

"Si on est perdu, la 1ere étape c’est d’aller à la Marie, ils recensent tout, les associations, les aides juridiques, etc."

"C’est 73% de classement sans suite toutes plaintes confondues mais un classement sans suite ne veut pas dire que l’infraction n’existe pas ! Et il est possible de le contester, c’est un droit."

"On a l’impression qu’il faut qu’on croit une victime à partir du moment où elle est morte."

On va parler de:

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