Quelle crédibilité pour un fichier électoral sans registre complet de la population ?

Bonjour chères auditrices, chers auditeurs,

Bienvenue dans ce deuxième épisode de Masolo Ya Kati, spécial Élections et technologies en RDC, un podcast d’Ebuteli et du Groupe d’étude sur le Congo (GEC), réalisé dans le cadre du projet « S’approprier les technologies pour imposer la transparence aux organes chargés des élections en RDC ».

Je suis Ange Makadi Ngoy, chercheuse à Ebuteli. Aujourd’hui, nous allons aborder les grandes lignes  de la note d’analyse titrée « Quelle crédibilité pour un fichier électoral sans registre complet de la population ? ».

En RDC, les élections sont souvent contestées à cause de soupçons de manipulations des fichiers électoraux. Lors des scrutins de 2018, par exemple, un audit de l’Organisation internationale de la francophonie avait révélé que 16 % des électeurs inscrits figuraient dans le fichier sans empreintes digitales ou avec des empreintes incomplètes ou illisibles. De telles failles n’ont fait qu’accentuer la méfiance et fragiliser la crédibilité du processus électoral. Ce problème n’est pas propre à la RDC : au Cameroun aussi, l’absence d’un registre complet de la population nuit à la fiabilité des listes électorales. Pourquoi un fichier électoral crédible est-il si important ? Et comment y parvenir ?

Pour en parler, je vais discuter avec Georges Macaire Eyenga. Il est docteur en sociologie de l’Université Paris Nanterre (France) et Research Fellow au Wits Institute for Social and Economic Research de l’University of Witwatersrand (Afrique du Sud). Ses recherches portent sur les paysages technologiques en Afrique et se concentrent sur les technologies de télésurveillance, les drones médicaux, la biométrie et les plateformes numériques.

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