Conversation #16 - Entrepreneure alignée, avec Bertha Malafa - DAF Expertise Conseil
Dans cet épisode, Bertha Malafa, dirigeante de DAF Expertise Conseil, nous entraîne dans le sillage d’une trajectoire à la fois exigeante et résolument consciente. Après quinze ans dans la banque, un plan de restructuration la pousse à quitter un poste confortable pour devenir directrice financière externalisée – un choix qui incarne, à ses yeux, la liberté de tracer sa propre ligne de risque. Selon elle, entreprendre n’a rien d’un sprint fulgurant : c’est une discipline de fond où l’on met à l’épreuve ses convictions, son endurance… et la pertinence de chaque heure passée loin de sa famille.
Une confiance forgée dans l’adversité
Bertha grandit dans une ambiance “travail = valeur cardinale”, mais sa timidité verrouille longtemps son potentiel. La disparition brutale de sa mère, alors qu’elle n’a que quinze ans, pulvérise ses certitudes : la peur de perdre aussi son père la pousse à sortir du bois. À l’école de commerce, elle s’investit dans les associations étudiantes, se découvre une voix et un goût pour les chiffres – deux ressources qui deviendront son double moteur : rigueur et relationnel. Son stage à la Société Générale, perçu d’abord comme un saut dans le vide, scelle son amour pour la finance… et confirme qu’elle saura tenir la pression.
L’entrepreneuriat conscient : motivations, sacrifices, alignement
Avant toute création de société, Bertha invite les porteurs de projet – et surtout les femmes – à se poser trois questions incontournables :
Pourquoi j’entreprends ? Impact, autonomie, revenu cible : tant que ces piliers restent flous, le brouillard gagne.
Qu’accepté-je de sacrifier ? Soirées tardives, revenus variables, confort psychologique : autant les chiffrer que les subir.
Comment je mesure l’alignement ? Elle bloque une “revue stratégique” chaque trimestre : clients, tarifs, types de mission… tout peut bouger si l’équilibre vacille.
Du syndrome de l’imposteur au langage de la valeur
Dans son rôle de responsable territoriale d’action'elles, Bertha côtoie des cheffes d’entreprise talentueuses freinées par l’autocensure : « Je ne suis pas légitime », « Je n’aime pas me vendre ».
Concilier ambition et vie privée
Mère de famille, Bertha sanctuarise ses créneaux personnels comme un poste de budget : non négociables. Elle délègue la logistique domestique dès que possible et réserve ses pics d’énergie créative aux tâches à forte valeur (stratégie financière, accompagnement de dirigeants).
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