Quel meilleur symbole pour clôturer cette saison que ce weekend du 8-9 Mai :
8 mai : journée de commémoration de la capitulation de l’Allemagne nazie qui signe la fin de la 2nd guerre mondiale.
9 mai : journée de l’Europe qui commémore le discours de Robert Schuman, fondateur de l’Union Européenne.
Deux dates qui nous rappellent que seulement cinq ans après la fin de la guerre, l’Europe célèbre la paix et l’unité retrouvée. Pourtant on oublie souvent que si la paix est au cœur du projet européen, celle-ci n’a rien d’une évidence.
Il y a peu de temps encore, la guerre faisait rage dans les Balkans et c’est aujourd’hui dans cette région, pour le 12e et dernier épisode de la saison 1 d’Europe et Sentiment, que je vous propose d’aller.
Avec l’aide indispensable de ma cousine Célia, qui travaille depuis plusieurs mois à Mitrovica au Kosovo, au sein de l’association Gaia pour favoriser le dialogue inter-ethnique, j’ai eu la chance de rencontrer Pajtesa, Blerta et Sanja. Du Kosovo ou de la Serbie, elles me racontent leur rapport à l’Europe quand on est née et qu’on a grandi dans le cœur géographique de l’Europe.
Un épisode en miroir du précédent qui interroge notre sentiment européen en dehors des frontières de l’Union Européenne.
Un épisode qui clôture cette saison en nous rappelant que la paix et l’union se construisent par la connaissance de l’autre, l’empathie et la volonté de questionner sa propre identité.
“Je constate que l’Union européenne n’est pas aujourd’hui cette image que nous avons encore dans notre tête, multiculturel, cet idéal de paix, de tolérance et tout parce que nous pouvons voir ce qui se passe. Je ne suis pas critique vis-à-vis de l'UE qui parle de valeurs, mais je suis critique envers les valeurs dans la pratique.” Sanja Kljajic, serbe vivant à Bruxelles
Peut-on construire une identité européenne quand le pays dans lequel on est né et on vit ne fait pas partie de l’Union Européen ? Être Européen est-il une question de géographie, de culture ou d’appartenance à une union politique ?
Pajtesa, Sanja et Blerta ont toutes les trois connu le conflit yougoslave, chacune dans leur “camp”: Albanais puis Kosovar pour Pajtesa, Kosovar pour Blerta et Serbe pour Sanja.
Elles ont toutes les trois dû questionner leur identité mouvante de yougoslave à Kosovar ou Serbe.
Elles ont toutes les trois interrogé leur rapport à l’Europe et ses valeurs.
Dans cet épisode, vous allez entendre les histoires intimes de :
Sanja Kljajic, Serbe vivant aujourd’hui à Bruxelles, qui voit son métier de journaliste comme une mission de remettre des faits et de la neutralité dans les discours nationalistes de son pays
Pajtesa Duraku, Kosovare d’origine albanaise, vivant à Pristina déçue de l’Europe
Blerta Begisholli, Kosovare, vivant à Rome, qui a construit son identité européenne sur l’idéal de l’étudiant erasmus.
Pour prolonger votre réflexion, je vous invite à découvrir :
Le continent de la douceur d'Aurélien Beranger, publié en 2019 chez Gallimard qui raconte à travers l’histoire imaginaire d’un 7e pays des Balkans, le Karst, la position des Balkans au cœur de l’Europe et notre rapport à cette histoire.
Sarajevo Calling, un podcast proposé par le journaliste Aleksandar Brezar et le sociologue Jasmin Mujanović pour parler de la politique dans les Balkans occidentaux.
Reflection, un podcast proposé par l'association Gaia Kosovo, qui dresse un portrait des Balkans aujourd’hui à travers les entretiens d’activistes, intellectuels et historiens.
Crédits : Ce podcast a été écrit, réalisé et monté par Laetitia Chabannes. Doublage : Lou Lefèvre, Adélaide Cazali et Maud Sergent. Musique : Arnaud Paszkiewicz, Identité graphique : Aristote Truffaut (Oiseaux rares).
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