#1
À quel moment vous vient le besoin de partager votre vision et vos valeurs à vos collaborateurs ?
01:01
#2
Y a-t-il une forme de redevabilité quand vous revenez sur votre territoire ?
04:02
#3
Vous avez en commun la valeur travail. Comment est-ce que vous la transmettez à votre équipe ? Quels compromis
04:51
#4
À votre retour, avez-vous perçu des différences entre manager en Guadeloupe et ailleurs ?
06:26
#5
Un exemple de comment embarquer un collaborateur à son retour ?
09:03
#6
Avez-vous déjà eu l’envie de repartir, une fois revenu en poste en Guadeloupe ?
11:35
#7
Alain, on te propose un poste en Guadeloupe. Comment as-tu dû revoir ton management ?
13:56
#8
Revenir en Guadeloupe après une carrière internationale, c’est une question d’engagement ?
14:41
#9
Après être partis puis revenus sur votre territoire, que ressentez-vous ?
18:25

Partir et revenir : manager en Guadeloupe 2/2
Revenir manager sur sa terre natale, comment ça se passe ? GERME, lors de l’événement Escale Guadeloupe a tendu le micro à 3 de ses managers formés : Cindy Dahomay, Alain Bazir et Jimmy Loques.
À quel moment vous vient le besoin de partager votre vision à vos collaborateurs ?
[J] Quand on n'a plus le choix. Je suis retourné en poste en Guadeloupe la veille du confinement, sur un site ultra syndiqué. Il faut annoncer qu'on va passer en chômage partiel pour une période indéterminée et que je ne sais pas combien de temps ça va durer. C’était compliqué mais l’humilité a aidé.
[A] 7 jours après ma prise de poste, un nouveau président a été nommé et la banque m’appelle : « Vous n'aurez pas les crédits pour financer la campagne des planteurs. » J’allais me retrouver avec mille agriculteurs devant mon bureau. Tu as besoin des équipes pour y arriver donc tu te dévoiles plus. Je ne suis pas un spécialiste de la canne ni de l’élevage, mais ce que je sais faire, c'est embarquer les collaborateurs. Ça m’a touché quand un collègue m’avait reprocher de ne pas le saluer, et que son enfant m'a dit « Mr Bazir, je voulais vous dire merci parce qu'avec vous, mes parents étaient géniaux » .
Y a-t-il une forme de redevabilité envers votre territoire ?
[C] Je me suis toujours dit que si je partais, je reviendrai un jour pour transmettre, auprès des jeunes. Et c’est challengeant mais quand mon équipe me remercie parce qu'ils ont appris quelque chose, ça me fait grandir.
Vous avez en commun la valeur travail. Comment la transmettez vous à l’équipe ?
[J] On réussit à la transmettre par l'exemplarité. Être avec les équipes et ne pas avoir peur de dire « je ne sais pas ».
[A] Être sincère, montrer ses émotions, dire « allons chercher la solution ensemble».
À votre retour, avez-vous perçu une différence entre manager en Guadeloupe et ailleurs ?
[C] C'est vrai qu'en Guadeloupe, on est très dans l'humain et les collaborateurs ne vont pas faire parce que c'est leur contrat de travail. Ils vont faire parce qu'ils t'aiment bien. Merci GERME parce que j'ai rencontré par exemple Franck Garin, qui travaille sur la notion de travail dans la culture antillaise. Et on voit le poids de ce mot-là .
[J] Je pense qu’à mon retour je n'avais pas les codes pour entrer en relation avec mes semblables. On vient de métropole on se dit «on va tout révolutionner ». Le livre « Noir et manager » de Patricia Braflan-Trob m’a aidé.
Avez-vous déjà eu l’envie de repartir, une fois revenu dans en Guadeloupe ?
[C] Alors non mon idéal c’est d'être basée en Guadeloupe et d'aller faire des missions à l'étranger. Pour se nourrir de l'autre, aller visiter une autre boîte ou parler aux collègues d'autres domaines.
Revenir en Guadeloupe après une carrière internationale, c’est une question d’engagement ?
[C] En Guadeloupe où on a tout ce qu'il faut. Mais on est dans une société violente de par son Histoire. Ramener de la CNV c'est important.
[A] Je veux changer le regard des gens sur la Guadeloupe, le regard des Guadeloupéens sur eux-mêmes et que les Guadeloupéens mangent des produits locaux.
[J] L'engagement, c'est de la transmission. Essayer d'être dans des organisations où on va dépassionner, que ce soit associatif ou pro, comme à GERME.
Après être partis puis revenus sur votre territoire, que ressentez-vous ?
[J] J’hésite entre accomplissement et épanouissement. Accomplissement parce que je vis dans un pays magnifique. Épanouissement parce que je pense que je suis devenu crédible, au fil des galères.
[C] Le sentiment d'authenticité et d'ancrage d'être rentré.
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