Nathalie Hilmi: "il faut un moratoire sur l'exploitation minière dans les eaux profondes"
La COP27 s'est refermée le 18 novembre en Egypte avec un sentiment généralisé de déception chez les observateurs . En effet, malgré les alertes des scientifiques, les Etats signataires de l'accord de Paris n'ont pas voulu renforcer leurs engagements sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Ce statu-quo inquiète les spécialistes car, vue la dynamique actuelle, la planète se dirige vers un réchauffement nettement supérieur au seuil de 1,5°C. Et cela bien avant la fin du siècle.
Pour autant, la COP 27 a permis d'obtenir une avancée importante. Après de longues négociations, les gouvernements des pays riches ont validé la création d'un mécanisme d'indemnisation pour les "pertes et dommages" infligés aux Etats en développement et petits Etats insulaires victimes du réchauffement. Les modalités pratiques restent toutefois à préciser pour que cet engagement devienne réalité.
Représentante du Centre Scientifique de Monaco à la Conférence de l'ONU, Nathalie Hilmi nous livre un bilan relativement optimiste des échanges entre chercheurs. Selon cette co-autrice principale des rapports du GIEC, de nombreuses questions ont été abordées au sujet de la biodiversité et de l'équilibre climatique. Parmi les enjeux prioritaires: l'avenir des activités humaines en mer et les solutions basées sur l'économie bleue.
Au sujet de l'exploitation des océans, Nathalie Hilmi se range du côté des scientifiques et des pays qui appellent à un moratoire sur les activités minières dans les grands fonds marins . En effet, faute de bien connaître les écosystèmes profonds, il y aurait "un grand danger" à aller creuser dans le plancher océanique.
Nathalie Hilmi répond à Nathalie Michet pour le Club de Radio Monaco.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Powered by Ausha 🚀