Les mouvements féministes s’emparent de la question de la réforme de la Moudawana - Par Aziz BOUCETTA
Cela fait deux mois maintenant, deux mois déjà, que le roi Mohammed VI a appelé à la réforme du Code de la famille, une réforme certes juridique mais une réforme d’abord et avant tout éminemment politique. Cela signifie que la classe politique est appelée à se mobiliser pour faire évoluer le droit et cela signifie également que cette classe politique devra faire preuve d’audace et d’imagination. Ce n’est pas gagné et les femmes, et avec elle le Maroc, risquent encore de perdre du temps qu’ils n’ont pas.
… Ce n’est pas gagné car, en un mot comme en cent, il s’agira de relire les textes religieux et interpréter, disons-le, le texte sacré, le Coran. L’objectif est de, ‘’simplement’’, conférer aux femmes la place qui leur incombe au sein de la société, d’une société faite par les hommes, conçue pour les hommes, pensée pour préserver les droits et privilèges des hommes, forcément au détriment des femmes.
Le roi l’a dit, il ne s’agit pas d’autoriser ce que Dieu a prohibé ni interdire ce que Dieu autorise. La formule est générale mais le souverain a tracé la voie en employant des mots comme « modération », « ouverture », « concertation et dialogue » pour débattre des « desseins ultimes de la Charia », ou droit musulman. Autant dire que la voie est ouverte pour changer radicalement les choses, pour peu que les politiques le veuillent réellement, et pour peu que les Oulémas l’autorisent explicitement.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Powered by Ausha 🚀