Le ski demain : toujours envisageable ?
Le lundi est dédié à l'environnement. Pour cette reprise, Florent Favier décortique l'étude publiée dans "Nature Climate Change" le 28 août dernier. Selon les scientifiques, la quasi-totalité des stations de ski européennes est hautement menacée par la raréfaction de la neige. Décryptage sur Radio Monaco Feel Good.
Les stations de ski en Europe : un marché lucratif
Aujourd'hui, l'Europe possède 2 234 stations de ski. C'est la moitié des stations existantes et le plus gros marché de sports d’hiver au monde ! Cela représente 30 milliards d'euros de chiffre d'affaire annuel, soit 3% des recettes directes du tourisme en Europe. Selon l'étude publiée fin août, 53% de ces stations font face à un risque très élevé de manque de neige, si la hausse moyenne des températures est de 2 degrés.
Avec une augmentation de 4 °C, c'est presque la totalité des stations (98 %) qui pourraient disparaître.
La neige artificielle, elle, n'est pas une solution pérenne. D'abord, parce qu'elle nécessite beaucoup d'énergie ! Mais aussi énormément d'eau, prélevée dans les milieux naturels. Dans tous les cas, la proportion des stations sauvées grâce à ce système ne ferait passer les chiffres que de 53 à 27% à +2° et de 98 à 71% avec +4°
Quel avenir pour le tourisme lié aux sports d'hiver ?
En France, 120 000 emplois dépendent directement de la pratique des sports d'hiver en montagne. A ce jour, plus de 150 stations de ski ont déjà fermé par manque de neige. Au total, selon le pire des scénarios, 93% des stations des Alpines et 98% des stations pyrénéennes sont menacées à l'horizon 2100.
Résultat : le tourisme lié aux sports d’hiver risque de diminuer progressivement. De l'autre côté les problèmes d’investissement, de fréquentation ou de météo défavorable au ski vont augmenter d’année en année. Selon leur altitude, les niveaux d’enneigement de certaines stations seront "trop insuffisants" pour être favorables à la pratique du ski une année sur deux.
Les lueurs d'espoir
Dans cette étude, les chercheurs sont formels : si nous réduisons fortement nos émissions dans le respect des accords de Paris (+1,5°) on pourrait ne perdre que "4%" des stations de ski versus 93% (à +4°). Ces chiffres illustrent donc parfaitement les changements auxquels certains secteurs d’activités vont devoir se préparer s’ils ne les anticipent pas. Mais aussi nous, en tant que pratiquants.
Quels efforts sommes-nous prêts à faire aujourd’hui dans notre mode de vie pour éviter des sacrifices énormes demain ?
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