RSF, une ONG de plus… - Par Aziz BOUCETTA
Reporters sans Frontières, plus connus sous le sigle RSF, vient de publier son dernier rapport sur la liberté de la presse dans le monde. Le document pointe les bons élèves, les mauvais, et les cancres. L’association s’est arrogé le droit et la légitimité pour le faire et ces droits et légitimités ne valent que par le crédit qu’on leur accorde. Il est triste de voir que tant des nôtres continuent de leur faire la grâce de ce crédit.
Qui est RSF ? Une association œuvrant par auto-saisine et auto-proclamation pour la défense de la liberté de la presse et des journalistes, et créée en 1985 par un homme qui a rarement exercé le métier de… journaliste. Robert Ménard, c’est de lui qu’il s’agit, a la crédibilité que confère un parcours politique passant des rangs communistes à ceux du Front national, l’essentiel étant de trouver comment se lancer dans la vie.
Rugueux à souhait, M. Ménard s’affiche avec Marine Le Pen, qu’il trahit sans état d’âme particulier pour s’arrimer à Eric Zemmour, qu’il lâche aussitôt que ce dernier ait entamé son reflux dans les sondages.
RSF est donc cet organisme en lequel tant de monde a placé ses espoirs pour en découdre avec son pouvoir en place, l’ONG à travers le prisme de laquelle les opposants observent leur propre pays, et grâce à laquelle la France peut exercer une influence sur quelques pays encore trop faibles pour dire tout haut ce dont la plupart des gens de raison se moquent, à savoir cette ONG nommée RSF, ses rapports, ses analyses et ses objectifs.
Reporters Sans Frontières, donc, l’organisme qui abrite si peu de reporters mais beaucoup de militants, décide d’accorder des satisfécits et des bonnets d’âne à des pays, des cultures, de lourdes civilisations… selon un barème eurocentré, un peu francocentré, voire même, si l’on considère que Patrick Drahi est son président, dollaro-centré.
Mais les temps sont durs et donc, pour rêver de pérennité, il est souvent bon d‘avoir un milliardaire derrière soi, qui plus est un milliardaire grand patron de médias et éditeur de presse devant l’Eternel.
Qui confère sa légitimité à RSF ? D’abord, la France. Si RSF a ses entrées à l’ONU et si son chef actuel Christophe Deloire (lui, au moins, sait écrire) a prononcé quelques bafouilles à l’ONU, devant le Conseil de Sécurité et devant l’Assemblée générale, c’est parce que la France est membre du Conseil de sécurité et qu’à ce titre, elle a une influence qui fonctionne très bien dans cet organe d’influence partagée en cinq (en quatre depuis février 2022, date de l’invasion de l’Ukraine). Paris a tout intérêt à doper son poulain RSF car...
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