Le double encerclement du Maroc - Par Aziz BOUCETTA
Depuis le discours du roi Mohammed VI à Riyadh en 2016, le positionnement du Maroc évolue et les lignes diplomatiques bougent, des lignes d’alliances mais des lignes de fractures aussi. La combinaison des nouvelles ambitions géopolitiques du royaume avec les changements politiques internes dans les pays avoisinants lui a créé une sorte d’hostilité dans son environnement premier, et même second. Abdallah Laroui disait que le Maroc est une île ; il l’est encore plus aujourd’hui.
Depuis le discours du roi Mohammed VI à Riyadh en 2016, le positionnement du Maroc évolue et les lignes diplomatiques bougent, des lignes d’alliances mais des lignes de fractures aussi.
La combinaison des nouvelles ambitions géopolitiques du royaume avec les changements politiques internes dans les pays avoisinants lui a créé une sorte d’hostilité dans son environnement premier, et même second. Abdallah Laroui disait que le Maroc est une île ; il l’est encore plus aujourd’hui.
Ce qui caractérise le pays par rapport à ses voisins est le temps long de la monarchie, alors même que chez les pays voisins, sur les quelques années qui précèdent, les leaders et les politiques ont radicalement changé. Cela crée une asymétrie dans la réalité diplomatique de l’ensemble de la région.
1/ La première ligne des voisins. En Espagne, l’arrivée de Pedro Sanchez en 2018 après sept années de gouvernement de Mariano Rajoy a permis un rapprochement spectaculaire entre les deux pays après, certes, une période de quasi gel des relations.
La lettre adressée par le Premier ministre espagnol en mars 2022 a considérablement renforcé les liens entre Madrid et Rabat. Mais, pour autant, le Maroc demeure le « malaimé » de la politique étrangère et même intérieure espagnole. La fameuse lettre aura créé bien des tourments à son auteur, tant du point de vue de la société espagnole que, surtout, de la classe politique, qui y a vu une « capitulation » en rase campagne du gouvernement espagnol face aux exigences marocaines.
La pérennité de ce rapprochement peut en conséquence être valablement questionnée, même en dépit de la realpolitik dont font montre les premiers ministres espagnols, une fois en fonction.
Le cas algérien est plus clair. L’hostilité à l’égard du Marocest la constante depuis 1963, même avec de rares phases d’embellies. Durant l’ère Bouteflika (1999-2019), c’était une « amitié orageuse » par moments, mais le plus souvent une animosité « courtoise ».
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