CGEM, partis, …l’égalité des chances, ou la malchance de ceux qui ne sont rien - Par Aziz BOUCETTA
« L’Etat veille à garantir l’égalité des chances », nous enseigne la constitution du Maroc en son article 35… L’égalité, comme la parité, de nobles principes consacrés par la loi fondamentale, comme fondements d’une société vertueuse où chacun serait considéré pour ce qu’il a et non pour ce qu’il est. Mais comme souvent, ce qui est inscrit dans la constitution n’engage que ceux qui l’ont rédigée et son non-respect n’enrage que ceux qui y croient.
Dans la réalité, dans la vraie vie, les « ismes » se multiplient, comme népotisme, clientélisme, favoritisme, et même clanisme. On peut être surdiplômé ou même surdoué mais on sera toujours surpris par la survivance de pratiques qu’on croyait, qu’on espérait révolues.
Et, plus grave, cette chose hideuse de l’adoubement par le nom ou le clan se confirme de plus en plus, comme nos confrères de TelQuel viennent de le rappeler pour cette confrérie généreuse qu’est la CGEM. Mais il n’y a pas que dans ce club de (grandes) entreprises que l’inégalité des chances triomphe.
1/ La CGEM, donc… Elle n’a jamais été une véritable démocratie, car elle a éternellement été une réelle ploutocratie. Des frères et des sœurs, des cousins et des cousines, et la fameuse « nsoubiya » marquant la parentèle éternelle.
Ces gens nommés dans les nouvelles instances de la confédération sont-ils incompétents ? Assurément non. Mais la question à poser est de savoir s’il n’existe de la qualité et du talent que chez les proches. Non, encore une fois.
Cela étant, les nouvelles nominations concernent des personnes occupant des fonctions éminentes en entreprise. Et il est naturel qu’un géniteur nanti privilégie son fils, sa fille, leurs conjoints, les amis et les proches. L’entreprise n’est pas une démocratie et le détenteur du capital est aussi détenteur du pouvoir, entre autres celui de nommer qui il veut où il veut… sauf que cela est valable au sein de l’entreprise, pas de la CGEM, organe représentatif et représenté au parlement.
Le problème est là. Car, dans l’entreprise, on recrute des talents et il n’y aura jamais autant de parents que de postes à pourvoir, surtout dans les grandes entreprises qui animent la CGEM. Alors pourquoi n’adoube-t-on dans les instances de la confédération que les fils, filles, neveux, nièces, nsab, ignorant les autres talents de l’entreprise ?
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