Plutôt une dévaluation fiscale par les charges sociales que par l'IS - Par Najib MIKOU
Dans le projet de loi de finances remis au Parlement, le gouvernement a fait le choix de parier sur une baisse significative du taux moyen de l'IS, pour accompagner les grandes ambitions de la nouvelle Charte d’Investissement.
Autant une nouvelle Charte Fiscale concomitante à la Charte d’Investissement, est incontestablement urgente, nécessaire, autant le choix porté sur l'IS promet de décevoir ses promoteurs et de provoquer l'incompréhension populaire.
Disons-le sans détour : la dévaluation fiscale par l'IS va encourager le très peu d'entreprises qui paient leurs impôts, à épargner un peu plus, à s'enrichir un peu plus, à investir un peu plus, mais ne les persuadera que très faiblement à recruter plus ni ne les aidera significativement à améliorer leur compétitivité combien nécessaire. La baisse de l'IS devant être juste un propulseur parmi d'autres, et non pas un catalyseur.
Le curseur d'une dévaluation fiscale génératrice des résultats escomptés, devrait être mis plutôt sur les charges sociales patronales de l’ensemble des TPME.
Faut-il rappeler ici que les charges sociales patronales dans notre pays sont très prohibitives, au point où elles grèvent substantiellement la compétitivité de nos entreprises, dissuadent toute volonté de nouveaux recrutements et encouragent à renforcer les rangs des activités informelles.
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