Nos médecins kiffent le cannabis... - Par Jamal HAJJAM
Après l'adoption par le parlement marocain, en juin 2021, d'une loi légalisant la production du cannabis (chanvre indien) à des fins médicales, cosmétiques, industrielles, suivie de la mise en place d'une agence dédiée, l'Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis (Anrac), les choses semblent s'accélérer sur la voie de l'exploitation scientifique, légale et utile de cette plante.
Le balisage des terrains médical et industriel est déjà en marche, ce qui ne manquera pas de transformer cette épine du pied dont souffre le Maroc en une opportunité pour son développement. Mais pour ce faire, il importe aussi d'agir pour gagner l'adhésion des cultivateurs et empêcher les trafiquants de blanchir leurs revenus sur le marché légal.
Avec l'aboutissement du processus, le Maroc pourra alors se targuer, sans complexe aucun, de produire et d'exploiter une ressource naturelle à haute valeur ajoutée, que l'on pourra assimiler à de l'or vert.
Le tournant semble en tout cas amorcé sur le plan médical, avec le lancement à Casablanca, le 4 février dernier, de la quatrième phase du programme de formation "Kif Takwine" (littéralement "Cannabis Formation") dont l'objectif est de présenter aux médecins et pharmaciens les usages médicinaux et thérapeutiques de cette plante aux vertus médicinales certaines.
Initiée par l’Association marocaine consultative d’utilisation du cannabis (AMCUC), la formation permet également aux bénéficiaires de tirer profit des expériences mondiales réussies en matière d’usage médical du Kif dans le système de soins, et de les mettre à la disposition des patients à travers des prescriptions médicales, tout en précisant les voies permettant un bon suivi médical.
Le processus est donc en marche au moment où, d'ores-et-déjà, les effets de la décision du Maroc de franchir le pas de la légalisation commencent à se faire sentir, le pays n'étant plus pointé du doigt avec suspicion à tout bout de champs, depuis que la législation instaurant le contrôle, la régulation et définissant les champs d'exploitation de la production a été promulguée.
Une évolution salutaire qui a certes mis beaucoup de temps, mais qui se voulait aussi tributaire des avancées en matière de recherche scientifique et, surtout, de l'évolution de la position de l'OMS vis à vis de cette drogue dite douce.
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