Le luxe à gogo, ou quand le faux est à la mode - Par Hachimi ALAOUI
Des grandes agglomérations au petit bled, des quartiers huppés aux douars les plus reclus, les marques de luxe ont envahi le paysage vestimentaire et règnent en maitres sur le corps et l’esprit de la jeunesse marocaine. Il s’agit là d’un style urbain qui s’étend aux petits patelins et qui tend à standardiser l’apparence des jeunes et de ceux qui le sont moins.
Si toutefois le port du luxe est très en vogue au Maroc, sa massification manifeste moins la conviction d’une élite de happy-few qu’un attrait collectif pour la brillance et l’éclat, le strass et les paillettes. Ne pas en porter est décidément un fashion faux-pas et c’est un pêché de ne pas en avoir aux vestiaires.
Or, et on le sait tous, au Maroc, c’est des habits contrefaits qui circulent à grande échelle. Notamment lorsqu’il s’agit des labels de luxe. En plus des contrefaçons importées, les unités de textile, cloitrées dans les coins des ruelles et plongées dans la clandestinité légale et fiscale, ce n’est pas ce qui manque au Maroc. Et c’est ce qu’on appelle, pour être dans le politiquement correct, l’économie informelle. Somme toute, une poignée de contrefacteurs excelle dans la confection au sous-sol et leurs frusques, une fois enfilés, permettent au plus fauchés d’avoir l’air à l’aise.
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