La valse à deux temps de l’Union européenne avec le Maroc - Par Souad MEKKAOUI
Une nouvelle année annonce toujours un renouveau et cela s’applique, à coup sûr, dans la diplomatie. Aussi la visite officielle de deux jours de Josep Borrell, au Maroc, symbolise-t-elle le dégel des relations entre le Maroc et l’Union européenne. Du moins, c’est l’impression que cela donne.
Faut-il rappeler que la visite du chef de la diplomatie européenne avait été annulée en septembre 2022 et pour cause sa déclaration, le 23 août 2022, d’abord à la télévision espagnole TVE puis à l’agence de presse EFE estimant que « la solution au conflit du Sahara occidental passe par la tenue d’une consultation afin que ce soit le peuple sahraoui qui décide de son avenir » ? Sa rencontre donc avec le chef de gouvernement Aziz Akhannouch et le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita marque une étape importante dans la volonté non dissimulée et l’engagement de l’Union européenne à dissiper les malentendus et à renforcer davantage son partenariat stratégique avec le Maroc.
Une visite pour un avenir plus amical ?
Dans ce sens, cette visite visait ainsi à inaugurer un climat de confiance renouvelée entre les deux parties. « Le Maroc est notre partenaire le plus dynamique et le plus proche » dira Borrell avant de souligner que « Ces relations sont solides et stratégiques et reposent sur des actions concrètes, particulièrement pertinentes au vu des moments difficiles que traverse actuellement l’Europe ». D’ailleurs, sans une relation de confiance, est-il possible de se projeter dans ce genre de coopération ?
Et c’est pour renforcer ce partenariat qu’il a été convenu de lancer deux initiatives : un dialogue de haut niveau en matière de sécurité, qui se tiendra à Rabat prochainement, et une coopération renforcée dans les instances multilatérales entre l’Union européenne et le Maroc.
« Parce que, sans doute, l’architecture internationale multilatérale doit être revue et des initiatives portées ensemble par des pays du Nord et du Sud ont toutes leur place dans ce processus de renouvellement. » selon Josep Borrell qui soutient que le Maroc et l’Union européenne doivent capitaliser sur leurs acquis communs pour regarder vers un avenir encore plus amical, persuadé que le partenariat doit continuer à travailler pour « passer des paroles aux actes ». Tout cela est beau …
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