Pourquoi la France ne veut pas reconnaître la marocanité du Sahara occidentale ? - Par Aziza BENKIRANE
Ses propres cartes géographiques de « l’Afrique française » sont claires. Les cartes d’identité marocaines affichaient toutes cette carte de « l’empire chérifien sous protectorat français ». Et l’on sait qu’alors la règle des NU était « ce qui t’appartient aujourd’hui t’appartiendra demain ».
Mais selon le Général De Gaulle « L’Histoire ne s’écrit pas avec des vérités » . Bien sûr que non, pas dans l’occident terroriste, surtout quand c’est la France qui l’écrit.
En 1959, le Roi du Maroc, Mohamed V, s’oppose au projet d’essais nucléaires français à Reggane (journal Le Monde du 17/08/1959) situé à 30 Km de Figuig et, après avoir adressé à la France 3 notes verbales et une mise en garde entre le 21/02/59 et le 17/07/1959, il inscrit la question au Nations Unis, avec l’appui de la Ligue Arabe.
Une correspondance s’en suit entre le Général De Gaulle et le roi Mohamed V. De Gaulle l’informe le 31 mars 1960, d’un deuxième essai, moins puissant, et que « toutes les précautions avaient été prises afin que les retombées radioactives ne présentent aucun danger pour les populations ».
Le 19 avril, Mohamed V lui répond qu’il « réprouvait » et « condamnait » ces essais nucléaires qui étaient non seulement « dangereux pour l’humanité toute entière », mais qu’en outre, ils « se déroulent dans des régions habitées, et sur un territoire que Nous considérons comme partie intégrante de Notre Royaume ».
Alors De Gaulle, qui tenait tant à acquérir l’arme nucléaire, procède, avant d’octroyer l’indépendance à ce pays, en 1962, à un coup d’état dans les rangs du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA), pour éliminer Ferhat Abbas qui avait signé un accord avec le roi du Maroc.
En marge des négociations d’Evian, une annexe secrète, confidentielle est signée, loin de tout protocole et de toute présence médiatique (Le président Macron reprendra cette habitude) : le Général promet à l’Algérie de lui donner le Sahara Oriental marocain, contre la possibilité d’y continuer durant 5 ans les essais nucléaires à Reggane et In Ekker, les tirs d’armes chimiques et bactériologiques à Colomb-Béchar (futur B2-Nammous), et enfin la balistique et les fusées spatiales à Hammaguir (Jeune Afrique du 26 mars 2013).
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