Pour une poignée de dirhams - Par Ahmed NAJI
Médias et réseaux sociaux bruissent, depuis quelques semaines, des nouvelles de compétitions footballistiques, se déroulant au Maroc et ailleurs, et des dernières manifestations de « sympathie » que nous vouent les dirigeants du pays voisin de l’Est.
La routine, en somme.
Des tréfonds de la vie courante, cependant, retentissent les lamentations des chefs de ménage et des commerçants, qui se plaignent, en chœur, de l’excessive cherté du coût de la vie.
En écho, le rapport 2023 du forum économique mondial, présenté à Davos à la mi-janvier, classifie cinq risques auxquels est confronté le Maroc.
En tête de ces risques, la crise du coût de la vie.
Le Haut Commissariat au plan évalue le taux d’inflation à 6,6% en 2022. Phénomène mondial, alimenté par le choc des titans Russie-Occident sur le champ de bataille ukrainien, l’inflation semble s’installer durablement, selon l’avis de plusieurs experts.
A l’instar d’autres banques centrales à travers la planète, Bank Al Maghrib a procédé, l’année écoulée, à deux hausses successives, de 50 points de base chacune, du taux directeur.
L’objectif étant, bien entendu, de brider cette dévorante inflation.
Le hic est que ladite inflation a explosé alors que la relance post-covid peine à se concrétiser. C'est-à-dire qu’au moment ou les opérateurs économiques ont le plus besoin de fonds pour redynamiser les activités productives, le coût du crédit bancaire repart à la hausse.
Affamé de liquidité, le système bancaire cède ses bons du trésor, sur le marché secondaire, à une Bank Al Maghrib amenée à intervenir. Mais d’où vient cet argent ?
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