Perdus dans le désert du Sahara - Par Ahmed NAJI
Double jeu en triangulation, Paris-Rabat-Alger, Tunis-Rabat-Alger, au choix et à tarif réduit. Dessertes pour Washington, Moscou, Madrid, Rome et Berlin assurées. Pékin et Tel-Aviv en option.
Toucher à l’affaire du Sahara… et s’intoxiquer. C’est la situation dans laquelle s’est récemment empêtré le président tunisien, Kaïs Saied, lorsqu’il reçut, en grande pompe le 26 août à Tunis, le chef des polisariens, Brahim Ghali, à l’occasion du 8ème sommet Japon-Afrique.
Inversement, le président français, Emmanuel Macron, qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter de se prononcer clairement à ce sujet, se doit pourtant d’admettre que l’affaire du Sahara lui colle comme un chewing-gum à la semelle.
« C’est une histoire d’amour » entre Paris, Alger et Rabat, qui a, le plus ordinairement pour un couple à trois, « sa part de tragique », pour paraphraser le président français, Emmanuel Macron.
Aussi, quand Tunis, Washington, Madrid et Berlin viennent y ajouter leurs « touches » propres, les choses ne peuvent qu’en devenir encore plus compliquée.
Et, de manière moins médiatique mais non moins influente, Moscou et Tel-Aviv manœuvrent en Méditerranée occidentale au mieux de leurs intérêts, à la marge du « Grand jeu » géopolitique en cours sur l’échiquier eurasiatique.
Blanc ou noir ?
L’insistance de SM Le Roi Mohammed VI à distinguer les pays amis du Maroc de ceux qui ne le sont pas vraiment, en fonction du critère de la reconnaissance de la marocanité du Sahara, est venue jeter une lumière crue sur certaines zones d’ombre soigneusement entretenues par des chancelleries de quelques pays prétendument partenaires du royaume.
Donald Trump n’est plus le président des Etats-Unis, mais sa décision historique de reconnaître la marocanité du Sahara, le 10 décembre 2020, suscite jusqu’à présent pas mal de gêne pour toutes les capitales qui se complaisaient dans l’indécision.
Comme ménager la chèvre et le chou, de manière à continuer de manger à tous les râteliers, n’est point une politique avouable, tous les pays qui veulent éviter de se prononcer sur la marocanité du Sahara se cachent soit derrière l’Union africaine, soit les Nations Unies.
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