Fête du Trône: le «job» royal - Par Mustapha SEHIMI
Sa Majesté le roi Mohammed VI aime à rappeler, dit-on, qu’Il fait son job, une manière de dire que les acteurs institutionnels ou autres doivent en faire de même. Son discours du Trône de ce 29 juillet traduit bien sa vision, déclinée autour du rappel d’un certain nombre d’orientations couplées à une feuille de route.
Ce qu’il faut en retenir, pour commencer c’est la référence, pas moins de quatorze fois, à l’exigence de «sérieux». Ce terme est générique bien entendu, mais à Ses yeux, il présente un contenu: des idéaux et des valeurs, des principes opératoires aussi.
C’est plus qu’une simple méthodologie de travail; c’est davantage une bonne gouvernance, un esprit de responsabilité, le primat de la valeur travail, du mérite, de l’égalité des chances aussi.
N’est-ce pas cette conduite qui a permis à la jeunesse marocaine de remporter le succès historique au Mondial de football au Qatar, de faire montre d’esprit créateur et d’inventivité avec la première automobile marocaine, de déployer une diplomatie crédible (Sahara marocain et Palestine) aisément intelligible par ce qu’elle repose sur des principes constants -paix, stabilité, coopération et partenariat.
Ce n’est pas là de l’inédit, tant s’en faut. Dès le début du nouveau règne, le Souverain avait un référentiel. Sa conception du statut royal, Il l’avait exprimée dans Son premier discours de Nouveau Roi: «En ce qui concerne les institutions constitutionnelles, Notre tâche consistera à donner des orientations, de précieux conseils et à jouer le rôle de l’arbitre-chef qui est au-dessus de toute appartenance.
De lourdes responsabilités, avait-Il aussi déclaré, que Nous impose la mission suprême dont Nous sommes investi».
Cela dit, quel est le vocabulaire de Mohammed VI? Par-delà les mots et les expressions, quels traits présente le vocabulaire du Souverain?
Sans grand risque -et sauf à être démenti par un indicateur de fréquence établi par un ordinateur-, on peut indiquer que les dix mots de prédilection du Souverain sont «Dieu, l’islam, le Maroc, la monarchie, les droits de l’Homme, le partenariat, les jeunes, les femmes, le chômage, le monde rural».
Mais peut-être faut-il aller plus loin encore que les mots pris isolément, en s’attachant notamment aux «grappes de mots»: développement et solidarité, lutte conte la pauvreté, éducation et formation, partenariat entre l’État et la société civile, réforme du système économique mondial…
Cette philosophie du pouvoir se fonde, au total, sur la nécessité de défendre l’intérêt général et national. Il s’ensuit alors, sur le plan institutionnel, que ce statut d’arbitre place le Roi au-dessus des pouvoirs et des partis: il fait de Lui une autorité supérieure en mesure de représenter non seulement la volonté de vie nationale, mais aussi la légitimité de la Nation.
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