De l’inflation alimentaire - Par Noureddine BATIJE
De mise à jour en mise à jour. A en juger par la toute dernière, telle que livrée le 10 de ce mois par la Banque mondiale, l’inflation des prix alimentaires intérieurs demeure élevée un peu partout dans le monde. Quoiqu’elle se manifeste de manière, plus ou moins, différenciée en fonction d’un certain nombre de déterminants à prendre en considération, qu’ils soient endogènes et/ou exogènes.
C’est, d’ailleurs, ce qui ressort des dernières données mensuelles disponibles couvrant la période allant de décembre 2022 à mars 2023.
Des chiffres qui en disent long sur l’insécurité alimentaire corrélée à l’envolée des prix et ce qu’endure le commun des mortels qui en pâtit.
Dans la quasi-totalité des pays à revenu faible et intermédiaire, sévit une forte inflation alimentaire.
Jugez par vous-même :
82,4 % des économies à faible revenu, 93 % des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et 89 % des économies à revenu intermédiaire supérieur ont enregistré des taux d’inflation supérieurs à 5 %.
Un grand nombre d’entre elles subissent même une inflation à deux chiffres.
Outre, le fait qu’environ 87,7 % des pays à revenu élevé affichent une forte inflation alimentaire.
Presque aucun espace économique n’est épargné et les pays les plus touchés se situent en Afrique, en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Asie du Sud, en Europe et en Asie centrale.
A en juger, cette fois, par la mise à jour semestrielle du Rapport mondial sur les crises alimentaires 2022, le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë et nécessitant une aide humanitaire d’urgence devrait atteindre 205 millions dans 45 pays.
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