Sahara : après la décision-surprise d’Israël, à qui le tour ? - Par Aziz BOUCETTA
Par un bel (et chaud) après-midi d’été en cet an de grâce 2023, et alors que rien ne le laissait supposer, du moins maintenant, la nouvelle tombe : l’Etat d’Israël reconnaît la pleine et entière souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud.
Flambée de commentaires sur les réseaux sociaux, coups de fil de tout le monde à tout le monde, satisfaction générale des Marocains, enfin presque tous… Israël est le second pays occidental, après les Etats-Unis, à franchir le pas aussi clairement. A qui le tour ?
1/ Le communiqué du cabinet royal. Le texte nous apprend que c’est par lettre que le roi Mohammed VI a été informé par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de la décision de reconnaître la souveraineté marocaine sur son Sahara. Nous apprenons également qu’un consulat devrait être ouvert à Dakhla, mais pas d’affirmation claire à ce sujet, et que cette décision est une décision d’Etat et non de gouvernement.
Mais la concision du communiqué royal, contrairement à celui du 10 décembre 2020 (six fois plus long), peut conduire à penser que le Maroc, qui savait qu’une telle décision devait et allait être prise un jour ou l’autre, ne s’attendait sans doute pas à ce timing.
2/ Les effets de cette reconnaissance. Israël est le second Etat occidental d’importance qui reconnaît la marocanité de ce territoire universellement appelé « Sahara occidental », s’ajoutant ainsi aux dizaines d’autres pays ayant adopté la même position et dont une trentaine ont ouvert une représentation consulaire à Laâyoune ou Dakhla.
Cet acte est d’autant plus important si l’on considère l’aura d’Israël et son influence sur les opinions publiques occidentales, et donc sur leurs chancelleries, malgré ses dérapages et dérives dans sa gestion brutale et illégale de la question palestinienne.
La décision israélienne pourrait ainsi conférer plus de poids à l’argumentation de Rabat dans la défense de son intégrité territoriale.
3/ La préparation de la reconnaissance d’Israël. Il semblerait que cette décision soit davantage une décision dictée par la politique intérieure de l’Israël de Benyamin Netanyahou qu’un acte exclusivement diplomatique, soigneusement concerté avec le Maroc.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Powered by Ausha 🚀