La greffe du Rein au Maroc : Un appel pour un engagement National - Par Dr Anwar CHERKAOUI
9 mars 2023, Journée mondiale du rein
A l’occasion de la journée mondiale du rein, qui coïncide cette année avec le 9 mars 2023, plusieurs voix s’élèvent pour lancer un programme national de greffes du rein dans notre pays.
Le Maroc dispose de tous les moyens humains et matériels pour devenir le premier pays « greffeur » d’organes au Maghreb, dans les pays arabes et en Afrique.
Les techniciens de la santé au Maroc sont très compétents dans ce domaine mais parfois divergent à cause des querelles de chapelle.
Un engagement en haut lieu pour promouvoir cet aspect de la médecine marocaine moderne placera le Royaume parmi les grandes Nations qui ont développées le don et la greffe d'organes dans le monde tel les USA et le Royaume d’Espagne
Un programme national de don et de greffe de reins dans notre Royaume doit être considéré comme un projet humanitaire qu’on peut qualifier de « Projet de la Nation Marocaine ».
Pour son lancement, son épanouissement et sa pérennité, il aura besoin d’un leader charismatique, le chef de l’Ėtat, qui peut le prendre à bras le Coeur, religieusement et humainement.
Les urologues marocains ont toutes les compétences techniques pour prélever chez un donneur ( vivant ou en mort cérébrale) et pour greffer un rein chez un patient en état d’insuffisance rénale terminale et dont la survie est tributaire de la machine de la dialyse, 3 séances par semaine à raison de 4 heures par séance.
La greffe rénale libère ce malade de toutes ces contraintes et lui offre une meilleure qualité de vie.
Aujourd’hui, le Maroc dispose de plus 500 centres d’hémodialyse répartis sur les secteurs public, privé et militaire dans les grandes et les petites villes du Royaume.
A titre d’exemple, Souk Sebt ou Souk Larbaa ont leur centre d'hémodialyse.
Ces centres prennent en charge plus de 37 000 malades marocains en insuffisance rénale terminale.
Et depuis décembre 2022, avec la généralisation de l’assurance maladie obligatoire, le Maroc peut s'enorgueillir d’avoir zéro malade dans la liste d’attente d’une hémodialyse.
Hélas, tous les néphrologues et les épidémiologistes marocains s’accordent pour dire que le nombre de malades qui auront besoin d’une dialyse va en augmentant, faute d’une politique de prévention. Les premières causes sont le diabète et l’hypertension artérielle non traités.
La dialyse est un gouffre financier. L’alternative thérapeutique que représente la greffe rénale offre une meilleure qualité de vie et coûterait moins chère à partir de la deuxième année de la greffe rénale.
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