Maroc - Tunisie : Le rubicon - Par Naïm KAMAL
Soyons clairs : Même si les reproches de la diplomatie marocaine à Tunis sont politiquement et juridiquement fondés, ce n’est pas la première fois que les miliciens du Polisario prennent part à une TICAD*, sans que Rabat juge utile d’en faire grand cas, ses protestations se limitant à marquer le coup.
Pas plus tard qu’il y a quelques jours, l’ancien guérillero Gustavo Petro, fraichement élu à la tête de la Colombie, a décidé de rétablir ses relations diplomatiques avec la république fantomatique du Polisario, sans susciter de grand émoi au Maroc. Cela fait partie de la guérilla diplomatique opposant Alger à Rabat qui a répliqué par le retrait de la reconnaissance du Pérou.
Une histoire d’affect aussi
Non, si la réception du chef des miliciens du Polisario par Kais Saied a eu cet écho, c’est parce que les affinités communes qui unissent Marocains et Tunisiens par-dessus deux heures de survol du territoire algérien, ont de tout temps eu ce parfum qui fait que le Marocain, et inversement, se sent proche du Tunisien en dépit des vicissitudes de la politique et des rivalités économiques. Sans entrer dans les interstices des raisons politiques, économiques ou psychologiques qui ont amené M. Saied à cette position, il y a entre les deux peuples, entre Kairaouan et Al Quarawiyine, une histoire d’affect aussi.
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