Le combat des militantes féministes pour une réforme égalitaire : Mobilisations et enjeux au Maroc - Par Salma LABTAR
La mobilisation des militantes féministes marocaines lors de la grève du 14 juin est de plus en plus intense, mettant en avant la refonte du droit de la famille comme une de leurs principales revendications. Elles demandent également une révision du Code pénal afin de garantir une société égalitaire offrant une meilleure protection aux femmes contre les violences.
Les militantes féministes déploient tous les moyens à leur disposition pour faire avancer leur cause. Elles organisent des rassemblements, rédigent des mémorandums, tiennent des conférences, mènent des campagnes sur les réseaux sociaux et prennent des actions dans les rues. Associations et collectifs se mobilisent sur tous les fronts pour sensibiliser l'opinion publique.
Un nouveau rassemblement est programmé le 25 juin, sur la place des Nations unies à Casablanca, dans le but de faire pression sur les parlementaires marocains afin d'obtenir une réforme du Code pénal et de la Moudawana (le Code de la famille marocain).
Le Code pénal n'a pas été révisé depuis 1962, tandis que la Moudawana a été réformée pour la dernière fois en 2004, sous la promulgation de Mohammed VI.
Cette réforme juridique et sociale avait introduit des encadrements pour la polygamie et accordé aux femmes le droit de demander le divorce.
Initialement, les féministes marocaines avaient accepté ces amendements, dans l'espoir qu'ils soient les premiers d'une série de réformes plus audacieuses. Malheureusement, cela ne s'est pas concrétisé.
Actuellement, les militantes féministes revendiquent une révision complète des textes juridiques afin d'atteindre une égalité totale entre hommes et femmes en termes de droits.
Leurs revendications incluent l'interdiction totale du mariage des jeunes filles, l'égalité en matière d'héritage, l'interdiction de la polygamie, la dépénalisation des relations sexuelles hors mariage, ainsi que la légalisation de l'avortement. Leur combat vise également à mettre fin aux inégalités parentales qui sont actuellement inscrites dans la législation.
Actuellement, la garde de l'enfant est automatiquement attribuée à la mère, tandis que la tutelle revient automatiquement au père. Par conséquent, le père a le pouvoir exclusif de représenter l'enfant dans les actes juridiques de la vie quotidienne, tels que l'inscription à l'école, l'acceptation ou le refus de soins, la gestion d'un compte d'épargne et l'organisation de voyages.
Contrairement à la mère, la Moudawana stipule que le père ne perd pas automatiquement la garde de l'enfant en cas de remariage.
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