Aziz Akhannouch pourra-t-il tenir encore 4 ans ? - Par Aziz Boucetta
Rarement dans l’histoire récente du Maroc un chef de gouvernement ou, plus anciennement, un Premier ministre aura été autant décrié qu’Aziz Akhannouch. M. El Youssoufi était respecté pour son passé, et de M. Jettou on attendait beaucoup pour l’avenir ; M. El Fassi a rasé les murs mais acheté la paix sociale, M. Benkirane était le bruit et la fureur, et M. Elotmani était l’incarnation de l’intellectuel taiseux et fataliste. Mais aucun d’eux n’a jamais été aussi largement impopulaire parce que chacun d’eux, à sa manière, était un professionnel de la politique. A l’exact inverse de M. Akhannouch.
Il est vrai que les astres lui sont plutôt défavorables, et même très… Il est arrivé alors que la crise Covid battait encore son plein et que la pluie a décidé de rester dans les nuages, et cinq mois après son installation, la guerre de l’Ukraine a éclaté, et les équilibres mondiaux, géopolitiques et économiques, aussi. Tout cela est vrai, mais tout cela n’explique pas tout.
Depuis qu’il est entré en fonction, son parti régulièrement élu en pole position, lui-même solennellement nommé par le chef de l’Etat, puis son gouvernement largement investi par la Chambre des représentants, M. Akhannouch fait face à un rejet de plus en plus marqué. Pourra-t-il tenir ainsi encore quatre ans ?
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