Sommet d'Alger, l'aveu de Ramtane Lamamra - Par Mustapha SEHIMI
Le sommet arabe d’Alger est un semi-succès, pour autant que l’on puisse parler de succès quand il s’agit de cette kermesse qui ne convainque plus grand monde. Un aphorisme devenu adage, la rue arabe en a fait sa religion depuis longtemps déjà : ‘’ le seul accord arabe est de ne jamais être d’accord’’.
Néanmoins et pour l’essentiel, la diplomatie algérienne a réussi à créer, notamment en direction de son opinion publique, le reste du monde n’étant pas dupe, l’illusion d’un Alger renouant avec la prestance diplomatique après plus de deux décennies d’effacement.
En revanche, elle ne dit pas que c’est au prix de replis et de renoncements dont les plus importants sont l’abandon de la réintégration à la Ligue de la Syrie de Bachar Al-assad et l’adoption par le sommet de la condamnation des ingérences iraniennes dans les affaires des Etats arabes.
Sissi en soit loué
Ce semi-succès qui sauve les apparences, Alger le doit essentiellement à la participation aux allures d’in extrémis, dues sans doute aux tractations qui se sont poursuivies jusqu’à la veille du sommet, au président égyptien Abdelfattah Sissi. Une fière chandelle que l’Algérie se hâtera à renier à la première occasion notamment sur la question de l’Ethiopie et du barrage Ennahda qui prive l’Egypte d’une bonne partie de cette source vitale à son économie, les eaux du Nil.Â
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