Le régime des bananes - Par Naim KAMAL
On peut s’appeler Mandla Mandela, ou même être un parfait homonyme de Nelson Mandela. Etre le petit fils ou le fils de l’icône sud-africaine de la lutte contre l’apartheid. Sans pour autant être plus signifiant qu’une spatule à laquelle le régime des colonels autopromus généraux est réduit à recourir pour racler les fonds de la marmite du travestissement de l’histoire pour se donner une contenance inexistante et égratigner au passage le Maroc voisin.
Plus célèbre pour ses frasques extraconjugales et ses déboires judiciaires, il se pointe à Constantine en représentant d’un ANC (Africain National Congres) en décrépitude avancée sur la voie de la FLN–isation. Se présente en légataire universel de l’héritage militant de son grand-père, et en mandataire du combat du peuple sud-africain oublié depuis le démantèlement de l’apartheid et à ce jour dans la misère des Townships. Mais les choses étant ce qu’elles sont en Afrique du Sud, Mandla est, au choix, une usurpation de combat ou une captation crapuleuse de Madiba. Plus probablement les deux. Dérisoire et insignifiant à la fois.
Comme est dérisoire et insignifiant aussi ce ‘’donnez-lui des bananes, le Marocain est un animal’’ scandé à gorges déployées semble-t-il à l’ouverture du CHAN 2023. Banane ça rime en arabe avec hayaouane, mais c’est une rime pauvre comme disait l’ancien président français François Mitterrand quand on lui hurlait ‘’Mitterrand Fous le camp’’. Sans compter que pour donner des bananes aux Marocains, il faudrait d’abord en acheter au Maroc. Car jusqu’à nouvelle ordre, ce beau et nutritif fruit du bananier, cher et rare en Algérie, est inaccessible aux Algériens.
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