Du (sur) coût de l’argent - Par Noureddine BATIJE
L’on se souvient tous de la toute première intervention de la Banque centrale sur le marché secondaire dans le cadre d’opérations d’"Open Market" par le biais d’opérations de rachat des bons de Trésor auprès des banques.
En agissant de la sorte, Bank Al Maghrib, en tant qu’autorité monétaire, use de l’un de ses vieux instruments de politique accommodante pour venir en aide au Trésor dans un contexte de forte tension sur les marchés.
Qualifié de nouveau modus operandi de relance du financement du Trésor et d’injection de manière structurelle de la liquidité, ce « bricolage » intelligemment confectionné après que la Banque centrale ait revu à la hausse son taux directeur trois semaines plus tôt sur fond de pressions inflationnistes durables, eut le mérite de porter la politique monétaire à la rescousse de celle budgétaire.
Il eut aussi le mérite de rétablir une certaine demande sur les bons du Trésor et de relancer, de manière relativement conséquente, le volume des adjudications sur le marché primaire.
Apparemment, tout le monde en est sorti gagnant.
Jusqu’à quand ?
Peu importe, l’essentiel est que les investisseurs suivent et ne se désintéressent pas du financement du Trésor.
Avec tout le recul nécessaire, l’on est en droit de nous interroger sur les motivations réelles d’un tel désintérêt.
Était-ce un problème de timing, de liquidité, de taux, de valorisation, de rendement, de calibrage des émissions ou tout simplement une crise de confiance et de visibilité ?
Il s’agit d’un tout où s'entremêlent moult considérations qui normalement, s’auto ajustent par un libre jeu d’offre et de demande. Ceci pour le principe.
Or, dans les faits, la réalité est toute autre. Le contexte étant ce qu’il est, les besoins du Trésor pour se financer aussi.
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