Poutine, et les Trois Russie - Par Gabriel BANON
Il n’y a pas longtemps encore, on se demandait : à quoi sert l’OTAN ? A l’époque, entre les multiples déclarations et insinuations de Donald Trump et le célèbre diagnostic du président français, Emanuel Macron : « ce qu’on est en train de vivre, c’est la mort cérébrale de l’Otan », dans un entretien accordé à The Economist, la légitimité de l’Alliance était en train de saigner. Un fossé se creusait entre les membres occidentaux de l’Union européenne et certains membres orientaux de la même Union, autour de la question des « valeurs communes ».
Jusqu’à il y a peu, les États-Unis étaient engagés dans un glissement d’attention stratégique, de l’arène atlantique vers l’indopacifique. Depuis la guerre russo-ukrainienne, ces doutes autour de l’OTAN ont été balayés. Le besoin de défense collective a rapproché Varsovie et Paris qui étaient brouillés. Et à Washington, les russophobes ont de nouveau la côte !
Pourquoi Poutine a-t-il pris le risque d’arrêter cet effilochage de l’OTAN et l’élargissement des clivages au sein de l’Europe ?
La réponse est probablement que ces processus étaient trop lents à son goût et que la Russie n’a pas le temps. Peut-être aussi que l’intervention américaine en Ukraine devenant de plus en plus grande, spécialement autour du Donbass, il fallait bousculer les choses.
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