Lettre de Genève : ONU, conseil des droits de l'homme : L'Algérie sur la sellette - Par Mustapha SEHIMI
Les intervenants aux Conseil des droits de l'homme tenu au siège du Palais des nations à Genève ne s'y sont pas trompés : peu d'espoir de changement dans un avenir prévisible. Le régime des généraux tel qu'en lui-même est-il réformable ?
Présent lors du débat général, lundi et mardi dernier, du Conseil des droits de l'homme tenu au siège du Palais des nations à Genève, il me faut faire ce constat : le surréalisme reste bien la marque de fabrique de l'Algérie.
Le représentant de ce pays s'est ainsi échiné à mettre en avant les "réformes" entreprises depuis le rapport de la 41 ème session du Groupe de travail sur l'Examen périodique universel (EPU), du 7 au 18 novembre dernier. A cette date, le ministre de la justice, Abderrachid Tabi, avait réaffirmé "l'engagement résolu de l'Etat algérien à œuvrer au renforcement et à la protection des droits de l'homme partout dans le monde...
" Pourquoi donc ne priorise-t-il pas dans cet élan ce qui se passe dans son pays avant de prétendre porter la bonne parole ailleurs? Il avait expliqué les différents évènements intervenus depuis le précédent rapport de l'EPU, en mai 2017: mouvement "Hirak" du 22 février 2019, transition politique, processus électoral en décembre 2019 avec l'élection du président Tebboune puis une nouvelle Constitution le 1er novembre 2020.
Une loi suprême qui à ses yeux avait intégré des réformes importantes : consécration des droits fondamentaux et des libertés publiques, séparation équilibrée des pouvoirs et même ... renforcement de l'indépendance de la justice ! Et d'ajouter avec aplomb encore ceci : pluralisme, principe d'universalité des droits de 1'homme, liberté d'opinion et d'expression, libertés syndicales ; liberté de culte et de religion,...
Tonalité critique
Mardi dernier, des dizaines de représentants de pays ont fait des déclarations sur les réponses de l'Etat algérien au rapport de novembre dernier. La tonalité globale a été fortement interpellative, critique. Elle se fonde sur de nombreuses violations des droits humains dont la torture, les traitements inhumains et les détentions arbitraires.
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