La Samir n'est pas une raffinerie - Par Naim KAMAL
La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, de son air le plus méchant, a affirmé devant les honorables élus de la nation que jamais au grand jamais elle n’a dit que le Maroc n’avait pas besoin de la Samir.
Elle n’a pas tort. Ce qu’elle a dit dans l’émission de Abdellah Tourabi, Confidences de presse sur 2M, est différent. Elle a dit : Est-ce que le Maroc a besoin aujourd’hui d’une raffinerie ? La réponse la plus courte [sur un ton qui ne souffre pas la réplique] est NON !
Parce qu’au cas où vous ne le sauriez pas, la Samir n’est pas une raffinerie, mais un moulin à vent qu’on en brasse beaucoup ces temps-ci. Le gâchis dans cette historiette est que voilà une ministre inconnue au bataillon des Marocains un jour avant sa nomination, qui impressionna positivement bon nombre de Marocains dès sa première prise de parole, et qui trébuche au premier vrai test, peut-être parce qu’elle n’a pas l’habitude de s’expliquer devant autre chose que des conseils d’administration.Â
Elle grandira et oubliera et s‘en relèvera. Â
Chacun sait que c’est l’actualité brûlante qui a refait de la Samir une patate chaude et un boulet qui nourrit toutes les supputations, des plus raisonnables aux plus folles. Les experts, les vrais, peu nombreux, et les autoproclamés qui se bousculent au portillon, assurent que si la Samir avait été opérationnelle, les prix des carburants n’auraient pas atteint les stratosphères vertigineuses qu’on leur connait. Peut-être. Mais rien n’est moins sûr. D’où certainement la nécessité de plusieurs débats publics entre savants capables de ne pas faire compliqué quand on peut faire simple. Â
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