L’occident comprend-t-il l'orient - Par Gabriel BANON
L’Union européenne et son « maître-allié » américain font face à des puissances dont la pensée politique est fort éloignée des codes politiques et diplomatiques utilisés habituellement par les gouvernements occidentaux.
Les raisons qui ont poussé la Russie à engager la guerre d’Ukraine échappent à la grille de lecture habituelle des Occidentaux. Nul doute qu’ils ont quelques difficultés à comprendre l’âme orientale et particulièrement slave.
Après ce qui s’est passé depuis février 2022 en Russie, on n’imagine toujours pas ce qu’un gouvernement oriental est susceptible d’engager en réaction aux menées, souvent discrètes pour ne pas dire secrètes, des États-Unis suivis, sans coup férir, par les états de l’Europe occidentale. Ceci est vrai pour la Fédération de Russie comme pour la Chine et jusqu’à un certain point pour la Turquie.
Aucun raisonnement à l’occidentale ne peut inspirer une politique comme celle de Poutine. Il veut effacer l’humiliation subit par son peuple, eu égard à l’attitude des Occidentaux, États-Unis en tête, lors de l’implosion de l’URSS.
La guerre d’Ukraine s’inscrit dans une volonté de revanche qui risque d’aller loin si les Occidentaux ne tiennent pas compte des raisons profondes de la situation.
La Russie refuse d’être considérée comme une Nation battue, n’en déplaise au Pentagone. Elle n’a pas perdu la Guerre froide, mais a décidé le changement fondamental de son modèle économique et sociale.
C’est ainsi que le locataire du Kremlin l’analyse, avec l’emphase propre au peuple slave.
Pour les Occidentaux cette campagne militaire ne répond à aucun raisonnement rationnel : ils assistent, sidérés, impuissants, au retour d’un monde dont l’Histoire, la vraie, atteste pourtant la permanence millénaire.
Rappelez-vous la terreur semée par les cosaques du Don avec des villes brulées et mises à sac, ceci tout autour de la mer Noire entre le XVIe et le XVIIIe siècle.
N’oublions pas les campagnes et contre-campagnes polonaises pour soustraire l’Ukraine et ses grandes plaines à la domination des Russes, sans oublier les invasions tatares et ottomanes vers ces mêmes grandes terres fertiles. Elles ont laissé autant et plus de morts, de récoltes brûlées et de femmes violées que les bombardements de Kharkov ou de Marioupol, depuis plus d’un an.
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