Sahara et Kabylie, parlons-en... - Par Jamal HAJJAM
L'Algérie tient, contre vent et marées, à un référendum d'autodétermination au Sahara marocain ; une "question de principe" dit-elle, mais refuse ce même principe au peuple libre de Kabylie qui réclame et milite pour son autonomie depuis très longtemps. C'est de l'hypocrisie, criarde, qui confirme une inimitié profonde et ancrée à l'égard du Maroc et dont l'Algérie fait la pierre angulaire de sa politique d'Etat.
Érigée carrément en haine, cette inimitié qui date de la défaite de l'armée algérienne à la guerre des sables provoquée contre le Maroc en 1963, n’a, depuis, jamais baissé réellement. Relativement silencieuse pendant un certain temps, elle est brusquement devenue bruyante depuis l'avènement à la tête de l'Etat algérien du tandem militaro-civil Chengriha-Tebboune, pour atteindre son paroxysme quand Alger a décidé, en août 2021, de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat, décision suivie quelques semaines plus tard par la fermeture de son espace aérien à tous les avions marocains, et ce, sur la base de justifications aussi fallacieuses que risibles.
Mais passons. Voyons plutôt de plus près cette anecdote algérienne "d'attachement au principe d'autodétermination des peuples".
Une simple et petite comparaison entre le cas du Sahara marocain et celui de la Kabylie, renseigne sur la scandaleuse et éhontée duplicité du régime algérien dont l'unique objectif est d'affaiblir le Maroc et porter atteinte à son intégrité territoriale.
Commençons par le Sahara marocain. Cette partie du territoire marocain qui s'était retrouvée sous occupation espagnole de 1884 à 1975 date de sa rétrocession au Maroc, était peuplée par des tribus nomades et, à aucun moment de l'Histoire elle n'a été organisée en État souverain ou en tant qu'entité indépendante. Le territoire et ses tribus étaient de tout temps intimement liés au Maroc et faisaient partie intégrante de son empire.
C'est d'ailleurs ce que la Cour Internationale de Justice a clairement signifié dans son arrêt rendu en 1975 reconnaissant l'existence de liens d'allégeance entre les tribus sahraouies et les souverains du Maroc. Mieux, le Sahara fut le berceau de puissantes dynasties marocaines qui ont régné jusqu'aux confins de la Libye comme c'est le cas pour la dynastie almoravide. Sous les Saadiens, le Maroc s'étendait bien au-delà du Sahara dit occidental et sous le règne alaouite, la souveraineté marocaine sur ce territoire dont les côtes étaient sporadiquement harcelées par les forces espagnoles, a été consolidée par le Sultan Moulay Smaïl qui avait même combattu les français au niveau du poste de Saint-Joseph au Sénégal, en 1724.
Pendant la période qui allait suivre, c'est à dire avant la pénétration du territoire par les espagnols en 1884, il arrivait que des navires européens fassent naufrage ou soient interceptés près des côtes sahariennes et leurs équipages capturés par les tribus sahraouies. Les consuls et missionnaires européens recouraient alors tout naturellement aux sultans du Maroc en leur qualité de détenteurs du pouvoir suprême, pour faire libérer les leurs. Ces vérités sont historiquement établies et dûment documentées.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Powered by Ausha 🚀