Fléau du hooliganisme, quelle stratégie de lutte ? - Par Jamal HAJJAM
La Botola Pro a repris, le hooliganisme aussi. A Rabat, Oujda et Fès, nos hooligans, ont sévi le week-end passé. Nos services de la Sûreté nationale aussi : des dizaines d'arrestations dont de nombreux mineurs, ainsi que la saisie d'armes blanches et de psychotropes, éléments renvoyant plus à la préméditation qu'au mouvement de foule spontané.
Ce tableau désolent fait désormais partie du quotidien de notre football. Depuis les années 2000, la violence dans et autour des stades marocains s'est graduellement imposée comme drame quasi-inévitable dans l'univers de ce sport si vénéré, tendant ainsi, chaque saison un peu plus, vers la banalisation. Dès que la trêve de deux ans imposée par la pandémie Covid-19 avait pris fin en février dernier, la réouverture des stades ne s'est pas faite que dans la joie, le souvenir sanglant du match As FAR-MAS comptant pour la coupe du Trône est encore frais dans les mémoires. C'est dire que malgré tous les efforts fournis en matière de législation, d'organisation, de sanction et de répression, le mal a réussi à gangrener, profondément.
Si le hooliganisme est un phénomène importé, demeuré pendant longtemps étranger à la société marocaine, dès ses débuts au Maroc, il a présenté via ses manifestations les ingrédients d'un modèle propre et spécifique, à commencer par ses motivations culturelles et par son caractère le plus souvent dépourvu de toute relation de causalité.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Powered by Ausha 🚀