N'est plus - Par Naim KAMAL
On l’avait presque oublié, emporté par le tintamarre de la fast-music, à consommer rapidement ou à emporter dans un emballage.
A l’heure d’un tacos vite fait mal fait, de la fibre optique, et inchallah bientôt au Maroc, de la 5G, à un instant où tout se mesure en giga et maintenant en ter, il faut croire qu’il n’y a plus de temps pour languir au crépuscule avec Rahila de Mohammed El Hyani ou savourer collé à son Jox box pendant une ou deux heures dans un bar malfamé les mélopées d’une Oum Kaltoum intarissable et inusable.
Rarement en mal d’inspiration  Â
Combien sommes-nous encore à entendre résonner dans nos oreilles les réminiscences des complaintes de Dar lihnak chantée par Abdelouahab Doukkali ou les refrains de Hada hali par Naima Samih qui ont fusionné si intensément avec leurs chansons que l’on n’a plus rien retenu de leur auteur ? On pourra épiloguer longtemps sur ce qui fait le succès d’une chanson, les paroles, la composition ou le chanteur pour conclure que c’est une alchimie des trois, mais je resterai convaincu qu’au début fut le mot, qui construit les paroles, et les circonstances qui le rendent possible, même lorsque l’on croit qu’un air les a précédés.
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