PLF 2023: la cohésion sociale à la peine - Par MUSTAPHA SEHIMI
Avec le projet de loi de finances 2023, le gouvernement n'a pas franchi le pas et «osé» prendre les mesures attendues, de nature à faire sens à son discours de réforme.
Le gouvernement ne s'attendait certainement pas à cette fronde, ici et là, à propos de son projet de loi de finances 2023. D'ordinaire, l'on relève des prises de position -voire des postures qui sont autant de figures imposées en la matière. Mais ces semaines-ci, la mobilisation est générale et regarde surtout les professions libérales. A noter ici au passage, ce que l'on peut appeler la retenue de la CGEM et des syndicats dits représentatifs...
Des organisations professionnelles organisent et multiplient des sit -in perlés -intermittents et itératifs- devant le Parlement, à Rabat. Ce qui frappe, c'est la coagulation de corporations opérant dans des secteurs bien étanches: celui des professions libérales (avocats, pharmaciens, dentistes, opticiens, kinésithérapeutes, comptables agréés); celui aussi des ordres d'avocats; celui encore d'associations régionales (fiduciaires du Nord, comptables d'Al Boughaz et du Nord). Ce qui est en cause intéresse le projet de la loi de finances qui veut instaurer une retenue à la source de 20% sur le chiffre d'affaires, sous formes d'avances sur l'impôt annuel.
Autre secteur sensible où le gouvernement se tourne cette fois vers le secteur agricole: l'exigence, à compter de 2023, d'une déclaration fiscale annuelle obligatoire pour les agriculteurs. Aujourd'hui et depuis 2014, les agriculteurs sont dispensés de l'IS à hauteur de 5 millions de DH de chiffre d'affaires.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Powered by Ausha 🚀