Florence Kahn : "Je veux faire une cuisine juive moderne et nostalgique"
PropriĂ©taire d’une boutique de spĂ©cialitĂ©s yiddish au cĹ“ur du Marais, Ă Paris, Florence Kahn entretient la mĂ©moire culinaire de ses ancĂŞtres. D’origine ashkĂ©naze, mais non pratiquante, elle raconte dans cet Ă©pisode l’effervescence qui gagne son Ă©tablissement avant chaque grande fĂŞte juive.Â
â–ş Saison 4, Ă©pisode 2 – RĂ©sumĂ© :Â
Derrière le comptoir de sa magnifique boutique de spĂ©cialitĂ©s yiddish, Ă l’angle de la rue des Rosiers et de la rue Écouffes, dans le Marais – quartier historique de la communautĂ© juive Ă Paris –, Florence Kahn discute cet après-midi-lĂ , d’un ton jovial, avec l’une de ses clientes.Â
Deux sandwichs au pastrami et une brioche tressée empaquetés plus tard, la dynamique quinquagénaire le concède aisément : trente-trois ans après son arrivée au sein de l’établissement, elle joue aujourd’hui "un rôle fédérateur" au sein de la communauté juive locale, en assurant notamment la transmission des traditions culinaires de ses ancêtres.
Pain au cumin, beurek aux légumes grillés, strudel hongrois, houmous, dinde fumée au paprika, tarama, bagels… Pas question pour autant, pour elle, d’être seulement tournée vers le passé. "Je me suis adaptée à la modernité, aux habitudes culinaires d’aujourd’hui. Je ne veux pas que cette cuisine ashkénaze soit une cuisine de ghetto, qui pourrait se fossiliser et s’éteindre", confie-t-elle dans ce deuxième épisode du podcast "Place des Religions".
"Cette passion pour la cuisine m’a été transmise par mes parents, mes grands-parents. Mais surtout, j’ai été comme imprégnée d’un devoir de mémoire, non pas envers la religion, mais envers cette mémoire qui sort vraiment de la bouche, de tout un chacun…", poursuit l’auteure de nombreux recueils de recettes, dont Le grand livre de la cuisine juive ashkénaze.
Alors que sa boutique connaît une certaine effervescence au moment des fêtes juives, du Chabbat à Yom Kippour en passant par Roch Hachana, Florence Kahn ne se décrit pas comme une femme religieuse : "Je n’ai pas grandi du tout dans une famille pratiquante. Il faut savoir une chose, c’est que les familles juives ashkénazes qui ont été touchées par la Shoah ont vraiment du mal, après, à croire en Dieu ! Ce dernier n’a donc pas été du tout au centre de mon attention… Mais la tradition, la conservation des habitudes de vie juives, l’ont été !"
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â–ş Parmi les autres personnalitĂ©s invitĂ©es : Thierry Marx, chef doublement Ă©toilĂ© adepte du bouddhisme ; Djamel Bouhadda, chef du restaurant gastronomique halal Le MĂ©daillon ; StĂ©phane Esclef, recteur de la basilique du SacrĂ©-CĹ“ur de Montmartre et ancien cuisinier dans des palaces parisiens ; Jean-Luc Gadreau, pasteur baptiste et pizzaĂŻolo ; Sabine Gosselin, restauratrice sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle ; Emmanuel Renaut, chef trois Ă©toiles fin connaisseur de la liqueur des chartreux ; FatĂ©ma Hal, fondatrice du cĂ©lèbre restaurant de spĂ©cialitĂ©s marocaines Le Mansouria… Â
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Saison 2 : Paroles de politiques
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CRÉDITS :
RĂ©daction en chef : JĂ©rĂ´me Chapuis et Fabienne Lemahieu. Responsable Ă©ditorial : ClĂ©mence Maret. Journaliste au service Religion : Malo Tresca. ChargĂ©e de production : CĂ©lestine Albert-Steward. RĂ©alisation : Flavien Edenne. Mixage : Jules Wysocki. Responsable marketing : Laurence Szabason. IdentitĂ© graphique : Kimi Kimoki et Mathieu Ughetti. CrĂ©ation musicale : Arnaud Forest.Â
Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Octobre 2021 Â
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