La Méditerranée se meurt - Par Farida MOHA
Aux termes d’une dizaine d’interventions de politologues experts des questions de la Méditerranée, le constat édicté par le Président du GERM est clair :la Méditerranée se meurt dans un monde marqué par le retour des empires, par l’insécurité climatique alimentaire par la militarisation des relations internationales et par l’édification des murs qui empêchent la libre circulation entre les deux rives. Dans cette nouvelle configuration conclut Habib Malki, le logiciel des Nations Unies qui fêtent leur 81ieme anniversaire ne correspond plus aux réalités d’aujourd’hui. Le Maroc, à travers la vision royale affirme son émancipation et développe dans un esprit gagnant- gagnant sa coopération avec les pays du sud en s ‘affranchissant du joug des pays du Nord et en consolidant sa souveraineté sanitaire, alimentaire et sécuritaire.
La Migration, l’obsession du Nord
Ce constat présent dans les thématiques abordées lors de la rencontre témoigne de l’évolution de la place du bassin méditerranéen. Une place qui n’a cessé de « rétrograder ».
Dans la décennie 90, cette région faisait l’objet d’un investissement politique prometteur des pays du Nord comme du sud, traduit en termes de « convergences » de « centralité » d’une région qui s’affirmait face aux grands blocs mondiaux et s’inscrivait dans les objectifs de la conférence euro-méditerranéenne de Barcelone de Novembre 1995 ; un quart de siècle plus tard et au-delà des questions de décrochage de croissance , le décryptage des discours des politiques du Nord tourne majoritairement autour d’une préoccupation quasi obsessionnelle , celle de la migration.
A l’heure des conflits, des crises économiques, la question migratoire entravée dans un contexte de mondialisation a provoqué selon Habib Malki « une nouvelle rupture très profonde entre le Nord et le Sud qui rappelle la rupture coloniale ».
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