Flambée des prix à la consommation : le contrôle oui, mais encore ! - Par Najib MIKOU
Comme si les effets d'une inflation importée depuis plus d'un an, ne suffisaient pas pour sapper le pouvoir d'achat et le moral des populations, nous assistons depuis décembre dernier, à une montée encore plus vertigineuse des prix, particulièrement des viandes rouges et blanches, et des légumes frais. Soit l'essentiel de la marmite de la ménagère.
Le mois sacré du Ramadan se rapprochant, le gouvernement a autorisé des importations ciblées et s'est rué vers les commerces pour endiguer "les sources" d'une inflation cette fois, soupçonnée d'être incivique.
Mais, force est de constater que de tels procédés combien nécessaires, ne peuvent suffire à eux seuls, pour ce faire. Le niveau des prix pratiqués chez nous n'est pas seulement le fait de spéculateurs sans scrupules ni d'intermédiaires de trop.
Il pâtit de deux maux structurels :
1- un coût de revient plombé par des taux de rendement trop faibles et des intrants trop chers,
2- un circuit tellement long entre le producteur et le consommateur, qu'il pénalise fortement ces deux principaux maillons de la chaîne.
Disons-le sans ambages, le niveau de nos prix est anormalement élevé, même avant la flambée en cours.
Il n'y a vraiment aucune raison que la viande rouge soit à des prix très bas au Brésil, en Argentine, en Australie et pas chez nous. Il n'y a aucune raison que la viande blanche soit à des prix très bas aux États-Unis et pas chez nous. Il n'y a aucune raison que la ruche turque ou belge produise plus de 60 kgs de miel et la nôtre 8 kgs. Il n'y a aucune raison qu'on soit parmi les plus importants en production de légumes, aussi bien de plein champ que de sous-abris, et qu'on soit à ces niveaux de prix à la consommation.
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