Tourisme culturel : la saison des festivals mal engagée à cause de l'inflation - Par Hafid Fassi FIHRI
Avec l'annulation du Marrakech du rire et puis le report du festival du printemps musical des Alizés d'Essaouira , la saison des festivals perd des plumes face à la flambée de la spirale inflationniste
La " festivalitude " rattrapée par l'inflation..
En ce qui concerne le Marrakech du rire , la raison invoquée il y a quelques mois était celle des travaux de rénovation en cours au Palais du Badii !
Sauf que l'on ne peut s'empêcher de penser si des considérations d'ordre économique ne sont pas derrière cette annulation , et plus précisément un manque de soutien financier au niveau local !?
Le Marrakech du Rire c'est un budget annuel de trois millions d'euros, dont 200 mille euros d'apport personnel de la part de Jamel Debbouze , sans compter les billets d'avion, les hôtels et les taxis pris en charge par les partenaires et les sponsors.
Convenons- en , même si ce festival est principalement destiné aux soixante mille français qui résident dans la ville ocre , il faut reconnaître quil apporte beaucoup à cette ville et pas seulement du fait des centaines de stars qui y défilent .
En termes d'image, le bénéfice est énorme pour le Maroc et à ce sujet , on se demande s'il n'y avait pas quelque chose à faire , malgré la conjoncture actuelle , du côté de la ville de Marrakech et des départements du Tourisme et celui de la Culture.
D'un autre côté , le report à la dernière minute et en catastrophe du Festival Printemps Musical des Alizés pose également un certain nombre de questions.
L’Association Essaouira-Mogador avait annoncé le report, à une date ultérieure, de la 20ème édition du Festival Printemps Musical des Alizés, initialement prévue du 27 au 30 avril 2023. Ce report a été justifié par les organisateurs comme suit : « Les tarifs aériens ont en effet littéralement explosé plus particulièrement sur le trajet Allemagne-Maroc que devait emprunter la majorité des musiciens invités faisant ainsi voler en éclats le budget prévisionnel qui avait été provisionné par les organisateurs»
Il a été énormément question ces derniers temps de dilapidation des deniers publics, et sans vouloir sauter du coq à l'âne, un jour ou l'autre il faudra regarder de très près comment sont distribuées les subventions destinées aux festivals sans vouloir faire de raccourcis avec des associations qui ne justifient même pas du statut d'utilité publique et qui reçoivent des enveloppes considérables au gré des affinités politiques ou pas avec certains responsables au gouvernement ou dans les mairies.
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