Une majorité à reculons dans un Maroc qui veut avancer - Par Aziz BOUCETTA
Avec l’inflation qui prend ses aises au Maroc, les doutes des uns et les incertitudes des autres, il est temps et légitime de se poser la question de savoir s’il existe toujours une majorité qui gouverne. La majorité, ce sont les trois partis RNI, PAM et Istiqlal et dans un monde parfait, il eût fallu les entendre défendre tous les trois la politique du gouvernement, puisqu’il semblerait qu’il y en ait une. Las…
Dans une autre vie, nous avons connu un Nizar Baraka plus mordant, plus incisif pour critiquer le gouvernement face aux prix qui montaient, et c’était du temps où l’inflation était encore pudique.
Aujourd’hui, le chef de l’Istiqlal ne critique pas le gouvernement, ce qui est normal, mais il ne le défend pas non plus, ou alors avec une confondante et remarquable ; il préfère défendre son « bilan hydrique », ce qui est encore plus normal, surtout qu’il est défendable. Très.
Il est simplement dommage qu’au sein de l’Istiqlal, il y ait encore des gens comme Naam Miyara, chef de l’UGTM, président de la Chambre des conseillers, supposément « 4ème personnage de l’Etat », qui dise du dangereux n’importe quoi en matière de relations internationales, comme sa dernière sortie calamiteuse sur Sebta et Melilla.
Et il en va de même pour le PAM, si tant est que l’on puisse considérer le PAM comme parti, bien évidemment… qui ne défend pas le gouvernement, sa majorité et son chef.
En temps de crise, encore une fois, quand les choses fonctionnent normalement, on assiste à d’intéressants débats, de virulentes joutes, de grandes conférences… on entend des déclarations, de belles envolées, de délicieuses piques… Les politiques montent au créneau, font corps autour de leur chef, expliquent et décortiquent, argumentent et parlementent, le verbe haut et le geste leste.
Et surtout, avant tout et par-dessus tous, on voit en on entend le chef du gouvernement. Hélas, aujourd’hui, on doit se contenter de le voir siéger au bout d’une table de réunion et de remuer ses lèvres, comme s’il parlait.
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