Le PLF 2023 et la vulnérabilité des finances de l’Etat - Par Abdeslam SEDDIKI
En application des dispositions constitutionnelles, le gouvernement a présenté le 20 octobre dernier le projet de loi de finances pour 2023 devant le parlement réuni dans ses deux chambres. Auparavant, Le Conseil des Ministres en a adopté les grandes orientations avant son adoption dans sa mouture actuelle par le Conseil du Gouvernement.
La présentation d’une loi de finances n’est pas un acte de routine. C’est un moment important dans la vie démocratique du pays. C’est peut-être le rendez-vous annuel le plus attendu par toutes les composantes de la société, dans la mesure où c’est à travers la loi de finances que les budgets sont arrêtés, que les choix et les préférences du gouvernement (ou de l’Etat) sont déclinés, que les équilibres fondamentaux sont définis, que le partage des charges fiscales est effectué.
Comme toute loi, une loi de fiances n’est jamais neutre. Elle traduit le plus souvent des préférences et des choix de classes. A l’exception des domaines relevant de la souveraineté nationale et de la défense des constantes de la Nation, objet d’une unanimité nationale sans faille, tous les autres domaines sont sujet au débat et à la controverse en fonction des convictions des différents protagonistes et de leur positionnement politique.
C’est de cette controverse et ce débat, indispensables et inévitables, que se nourrit la démocratie pour prospérer, s’enraciner et devenir irréversible. Par conséquent, il est attendu de nos parlementaires, majorité comme opposition, d’être à la hauteur de l’événement, comme il est attendu du gouvernement d’être coopératif et attentif à leurs critiques et leur argumentaire.
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