Episode 9 - EN / Max Richter / utopia3 / FIFDH 2020
9th episode of the utopia3 podcast with the Anglo-German neoclassical composer Max Richter.Â
The  Universal Declaration for Human Right is a faraway horizon, probably unattainable. Still, says Max Richter, we must find in it the energy and  inspiration to make progress. Richter is the author and composer of Sleep, Waltz with Bashir, Ad Astra, The Leftovers. utopia3 talked  with the Anglo-German neoclassic composer shortly after the release of  his ninth splendid opus, Voices. The latter is a work Richter conceived of ten years ago. We discussed about music as the instrument to question inequalities and injustice and perhaps as the tool to fight against them.Â
Max Richter has answered to this fundamental question: “What does it  mean to have the right?” (3’40). He wonders about the meaning of the  answer to this question for himself as well as for each of us. He  explains how, during is childhood his family could – freely – move from  the RFA to the UK (4’30). From this moment to approximately 10 years ago, when Max started working on Voices, he witnessed the slowing down of the progressive turn the world seemed to have engaged with (6’) and  the resurgence of xenophobia, extremism, etc. As a project voices  originated from the intuition that the world is not moving in what Max Richter thinks is the right direction and that views that 10 years would  not have been admissible seem now to be normalized (10’). Max Richter  sees in the UDHR an essentially imperfect document, created by imperfect human beings, more than 70 years ago. However, he claims, it still  represents an ideal worth being defended and even celebrated (11’). The composer explains how he inverted the proportions of the orchestra  instruments playing Voices with the purpose of giving hope despite  “darkness” (14’). This idea is also reflected in the titles of the composer’s opus, including “Hypocognition” (17’) and “Little Requiem” (18’25). Richter shares his conviction that creativity can influence politics (19’). In his view, it is important not to be caged as an artist so as to be able to communicate with other human beings (20’) and to create communities (23’). Lastly, Richter connects Voices with the artwork Trame (see the website www.utopia3.ch) as he considers both of these works as reflective spaces of the UDHR.
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9eme Ă©pisode du podcast utopia3 avec le compositeur nĂ©oclassique anglo-allemand Max Richter.Â
Entretien en anglais.Â
La  DĂ©claration des Droits humains: un «horizon lointain, probablement  inatteignable, dans lequel nous devons nĂ©anmoins toujours puiser pour  progresser», selon MAX RICHTER (Sleep, Valse avec Bachir, Ad Astra, The  Leftovers, etc.). A l’occasion de la parution de son album Voices,  somptueux neuvième disque mĂ»ri durant dix ans, utopia3 s’est entretenu par tĂ©lĂ©phone avec le compositeur nĂ©oclassique anglo-allemand. Un  entretien oĂą la musique s’envisage comme un outil capable de questionner et peut-ĂŞtre de faire reculer les inĂ©galitĂ©s. Â
Résumé:
Max Richter répond à cette question fondamentale: «Qu’est-ce qu’avoir le droit» (3’40) et s’interroge sur le sens que cela revêt pour lui, comme pour tout individu. Il explique comment, durant son enfance, sa  famille a pu en toute liberté déménager d’Allemagne en Angleterre (4’30). Entre cette période de sa vie et le moment où il a commencé à  travailler sur l’album Voices, il y a une dizaine d’années, il a observé un revirement de la voie progressiste dans laquelle le monde paraissait engagée (6’) vers une flambée des déséquilibres sociétaux (xénophobie, extrémisme, etc.). Le projet de Voices est né de cette intuition: le monde n’avance pas dans la bonne direction et certaines positions qui  n’auraient pu être exprimées il y a encore peu se sont normalisées dans  certaines sphères (10’). Max Richter voit en la Déclaration universelle des Droits humains un document par essence imparfait, puisque crée par l’homme et marqué par son époque. C’est pourtant, juge-t-il, un idéal à  défendre et à célébrer (11’). Le compositeur nous explique comment il a inversé les proportions des instruments de l’orchestre dans Voices pour traduire la volonté au cœur de la Déclaration universelle des Droits humains: susciter l’espoir, malgré l’obscurité (14’). Cette idée est  développée par plusieurs titres de Voices, parmi lesquels «Hypocognition» (17’) et «Little Requiem» (18’25). Max Richter partage sa conviction que la créativité peut influencer la politique (19’). Pour  lui, ne pas être cloisonné en tant qu’artiste est un moyen pour parler aux gens (20’) et créer des «communautés» (23’). Enfin Max Richter  établit un lien entre Voices et l’œuvre artistique  Trame (présentée sur  www.utopia3.ch): deux créations proposant un espace de réflexion  similaire autour de la Déclaration universelle des Droits humains (24’).
Cette première saison d’utopia3 a été produite en collaboration avec le FIFDH.
Photo © Mike Terry / Universal Music
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