Le Tourisme au Maroc… ça ne marche toujours pas ! - Par Rachid BOUFOUS
Comme je l’avais prévu dans un post durant la pandémie du Covid, le tourisme a repris plus qu’avant la crise pandémique, partout dans le monde et au Maroc en particulier. Jamais les hôtels marocains n’ont connu un taux de remplissage pareil, toutes catégories confondues. Les touristes affluent de l’intérieur autant que de l’étranger. L’État a mis la main au portefeuille et a engagé de très importantes subventions à destination des hôteliers. On parle d’un milliard de dirhams d’aides par an environ…
Le seul hic et il est de taille, c’est que les hôteliers rechignent toujours à baisser leurs prix, qui restent stratosphériques surtout en période de haute saison.
Des nuits en hôtels 4* qui coûtaient 800 Dh en janvier à Agadir, par exemple, coûtent 2500 Dh en juillet. On ne parle même plus du service et de la restauration, sujets moults fois évoqués et toujours pas au niveau des étoiles affichées dans ces établissements. Vaut mieux manger dehors, n’importe où, même dans les improbables gargotes artisanales, c’est plus safe et plus frais que dans les hôtels.
Pour ce qui est vols internes et externes, c’est le dérèglement total avec des prix hauts et injustifiés, ainsi qu’une organisation chaotique des vols et des retards à foison.
Justement, cette semaine l’ONMT lance deux nouvelles destinations dans le cadre de «Light In Action», le plan stratégique de l’Office National Marocain du tourisme, notamment en matière d’aérien et de mise en place de lignes directes point à point à même de booster l’activité touristique du pays.
Dernière action en date, l’ouverture de deux nouvelles lignes stratégique pour l’hiver 2023-2024. L’Office et Transavia, la compagnie low-cost du groupe Air France-KLM renforcent leur partenariat avec l’ouverture de nouvelles lignes sur Dakhla et Errachidia.
Super, sauf que ce que ne sait pas le DG de l’office ou feigne d’ignorer c’est que ces deux destinations phares du tourisme désertique sont très mal desservies en terme de timing.
Prenons la destination d’Errachidia par exemple. Les vols internes de la RAM arrivent le soir à minuit et il faut encore prendre une voiture ou le bus des voyagistes pour faire 120km et 2h10 mn de trajet pour arriver dans les bivouacs et hôtels de Merzouga, destination finale prisée par les touristes à travers une route étroite, dans la nuit noire.
Le vol de retour, quant à lui, est prévu à 7h00 du matin et il faut être à l’aéroport 1h30 au moins à l’avance… bonjour les insomnies !!
Je ne vous parle même pas du départ à l’aéroport Mohammed V de Casa, où tous les voyageurs des vols internes sont parqués comme du bétail dans un petit espace étroit où il très fait chaud et où il faut guetter son vol, de peur qu’il parte sans vous, car aucune information n’est donnée, que l’avion soit en retard ou à l’heure…
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