Episode 1 - Arrêtez de faire de l'écriture, écrivez avec Elsa Flageul
Dans le premier épisode, nous écoutons Elsa Flageul auteure de 5 romans aux éditions Julliard - bientôt 6 ! Elle raconte ses débuts tardifs, le meilleur conseil qu'une éditrice lui ait donné, la façon - improbable - dont elle s'est lancée dans l'écriture... Assez parlé, il est temps de l'écouter, avant de se (re)mettre à écrire !
Elsa Flageul, qui anime un atelier d’écriture depuis mai 2019 sur le changement de points de vue, est une romancière adorée par la critique comme par le public depuis ses débuts. Pourtant, jusqu’à ses 25 ans, elle n’avait jamais écrit une seule ligne et n’avait même pas envisagé de le faire un jour. Dans le premier épisode du Podcast’ ”Assez parlé”, elle nous parle de son coup de foudre à vie pour l’écriture, elle nous raconte pour quelle raison très personnelle elle a ressenti le besoin irrépressible d’écrire un roman alors qu’elle n’avait, à l’époque, qu’une idée en tête : devenir comédienne. Elle révèle un extrait de ce tout premier texte inédit et partage avec nous LE conseil de l’éditrice qui a changé sa vie et qui la guide encore aujourd’hui. Elle nous dit aussi pourquoi le “changement de point de vue”, qui est le thème de son atelier d’écriture, est une clé centrale pour construire un roman. Enfin, vous entendrez dans cet épisode un extrait de son dernier roman : À nous regarder ils s’habitueront (Julliard, janvier 2019).
Création : Lauren Malka
Merci à Juan Lopez et Florian Leterrier pour leur aide.
Crédits musique : “La Machine à écrire” Paroles : Louise Pressager / Musique Ferdinand
Extrait de À nous regarder, ils s’habitueront d’Elsa Flageul (Julliard, 2019) :
“J’attends que Vincent arrive, j’attends qu’on vienne nous chercher, César et moi, je suis assise à côté de son berceau et j’attends. J’ai peur de ce qu’on va peut-être découvrir (...)
Et alors que je suis prête à me laisser totalement engloutir par la peur, sans Vincent ni personne pour m’attraper par la peau du cou, voilà qu’arrivent ceux qui sèment le silence et le respect admiratif là où ils passent, ceux devant qui instinctivement on baisse les yeux, ceux qui savent, ceux qui décrètent, ceux qui donnent l’hostie de l’espoir ou du tourment, dossiers sous le bras, blouse blanche ouverte, lunettes en serre-tête, stéthoscope au cou et tripotée d’internes mal dégrossis à leurs basques : les PÉDIATRES. S’il y a un dieu quelque part, il doit ressembler à un pédiatre, c’est certain” (À nous regarder, ils s’habitueront p. 72).
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